Chaque année les organisations suisses pro-mort comme Dignitas ou Exit reçoivent 400 personnes étrangères qui viennent se suicider. C'est pourquoi le gouvernement suisse prépare un projet de loi visant à endiguer "ce tourisme de la mort" :
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2 médecins, étrangers aux organisations pro-mort, devront attester que la personne souhaitant mourir est capable de discernement et atteinte d'une maladie incurable "dont l'issue sera fatale à brève échéance".
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exclusion de l'assistance au suicide pour les personnes atteintes de maladie chronique ne menant pas à la mort ou atteintes d'une affection psychique.
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promotion des alternatives, dont les soins palliatifs
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interdiction à l'assistance organisée au suicide de devenir une activité orientée vers le profit.
Ce projet de loi sera examiné en mars. Ou comment faire simple quand on peut faire compliqué : pourquoi ne pas directement abroger l'euthanasie.
Le passant ordinaire
Un point essentiel est celui de favoriser les soins palliatifs et c’est probablement sur ce sujet que rouleront les discutions car il faudra libérer de très grosses sommes pour développer et maintenir ces soins.
De plus, la Suisse manque cruellement de personnel qualifié dans ce domaine.
Certes, on peut légalement interdire l’euthanasie, mais qui peut empêcher un être humain à se jeter d’un pont, d’une rivière ou à se fracasser avec sa voiture contre un mur.
laurent
Qui ? Mais son entourage s’il est suffisamment à l’écoute, qu’il aide dans les passages difficiles (soutien adéquate lors de la perte d’un conjoint pour les personnes d’un certain age pour ne prendre qu’un exemple). Bref jouer le rôle de l’ange gardien. Le phénomène du suicide est révélateur de l’isolement de l’individu moderne.
Cela joint à une réprobation sociale la plus forte possible pour que l’individu soit le moins tenté possible. L’individu Nietzschéen contemporain possède sa vie dans sa main. La tentation du suicide peut dans un certain contexte favorable donner un sens à sa vie : je connais quelqu’un de très proche que les tentations de suicide suite à la perte de son épouse a conduit dans un monastère (un e autre forme de suicide !). Encore faut-il que ce genre de “suicide assisté” soit offerte à ces désespérés.
Un autre proche vient de choisir (dans les mêmes circonstances)le suicide et son entourage de comprendre cette liberté de choix dans ce qui apparaît comme une situation d’impasse : terrible compréhension !