Fondée en 2023, Faim2vie rassemble les membres de la convention citoyenne opposés à la légalisation de l’euthanasie. Présidée par Volcy Gaspard, l’association a pour vocation de sensibiliser les Français sur l’enjeu majeur d’un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté et se prône en faveur du développement des soins palliatifs. Voici son communiqué de ce jour :
Peut-on impunément laisser un député, représentant du peuple, dire qu’il « y a des cas où la vie n’est plus vraiment la vie » ? Les citoyens lui répondent ! A l’appel de l’association Faim2Vie, ils seront des milliers à alerter leurs concitoyens et leurs élus sur les dangers du projet de loi au cours d’une opération de tractage qui débutera les 22, 23 et 24 mars dans une centaine de villes de France.
L’interdit de tuer
Voilà le message que des citoyens veulent exprimer à partir de ce week-end : l’euthanasie tue, le suicide assisté tue. Ce ne sont pas des progrès mais des régressions sociales. La première réponse en tant que proche, famille, aidant, soignant, devrait toujours être de soutenir ceux qui souffrent et non de provoquer leur mort.
Faire de la mort un enjeu politique…
Légaliser l’aide active à mourir n’a aucun sens quand on sait que les soins palliatifs ne sont pas proposés partout et pour tous ceux qui en auraient besoin : des unités dédiées ferment, on attend toujours la stratégie décennale qui aurait dû être présentée en janvier, 21 départements français en sont dépourvus. Les soins palliatifs doivent être LA grande priorité nationale.
…Au mépris de l’accompagnement de la souffrance.
L’euthanasie et le suicide assisté ne suppriment pas la souffrance mais le patient. Les progrès de la médecine permettent de soulager les souffrances les plus réfractaires. Peut-on parler d’une “mort digne”, en ne considérant que le processus de mourir ? Ce n’est pas en administrant une substance létale que l’on résoudra la question de la « dignité ».
Légaliser c’est dériver
Les dérives sont inévitables dès qu’on lève l’interdit de tuer. Tous les pays qui ont ouvert l’euthanasie ou le suicide assisté sous conditions n’ont cessé de les élargir. Le modèle de « fin de vie à la française » ne fera pas exception.
Pour Volcy Gaspard, président de Faim2Vie, “les Français ne connaissent même pas leurs droits en matière de fin de vie. Il est primordial et urgent de les informer et de les mobiliser contre ce projet de loi. Si on lève l’interdit de tuer, les dérives seront graves et inévitables.”