Mgr Podvin, porte-parole de la CEF écrit :
"Les événements douloureux de Bayonne ne peuvent laisser silencieux. Dire "non" à l'euthanasie, c'est aussi dire "non" à l'acharnement thérapeutique. C'est appeler à des soins palliatifs accompagnant le patient en fin de vie, et de préférence à son domicile. C'est faire le choix de prioriser ces unités de soins. C'est refuser que la subjectivité, de quelque compétence qu'elle soit, dispose de la vie d'autrui. C'est respecter la légitime oscillation psychique du grand malade entre son "vouloir mourir" et son "vouloir vivre". Et, du fait de ces changements, ne poser aucun acte irréversible.
C'est écouter la personne souffrante. Lui tenir la main. Rejeter à la fois tout dolorisme et tout scientisme. Être vrai au sujet de l'insatisfaction éthique dans laquelle sont d'autres pays qu'il faudrait soi-disant "rattraper", en matière de législation de fin de vie. C'est refuser qu'on résume une personne à son "état" présent. Dire "non" à l'euthanasie, c'est attester que la dignité de l'agonie est constitutive de la dignité plénière de l'homme."