Lu sur Gènéthique :
Les adversaires de l’euthanasie mettent souvent en garde contre une « pente glissante » vers de nouveaux amendements considérés comme inacceptables. De fait, lorsque la légalisation de l’euthanasie connait une « avancée » dans un pays, cette « avancée » est suivie par des actions de lobbying pour étendre ce « droit » à de nouvelles catégories de la population. Aux Pays-Bas, le « droit à l’euthanasie » en vigueur depuis 2002 a été étendu en avril 2023 pour inclure les enfants de moins de 12 ans.
Cependant, l’image d’une pente glissante laisse entendre que le mouvement vers le bas est inéluctable. On glisse sans pouvoir s’accrocher à quoi que ce soit pour se retenir dans sa chute. Personne n’en porte la responsabilité.
Or ici, l’évolution que l’on constate dans chaque pays qui a légalisé l’euthanasie est le fruit d’actions concertées. La stratégie de lobbying qui consiste à mettre un « pied dans la porte » est consciente et éprouvée.
Lors des discussions au sein de la Commission des Affaires sociales du 11 avril 2025, il apparait que si le rapporteur général de la proposition de loi, Olivier Falorni (Les Démocrates) s’oppose à l’amendement qui prévoit d’euthanasier des personnes l’ayant mentionné dans leurs directives anticipées, c’est surtout pour éviter les blocages et obtenir l’approbation du texte dans ses grandes lignes.
En revanche Guillaume Trichard, Grand Maître du Grand Orient de France, a réclamé avec vigueur que soit autorisé l’accès à l’euthanasie pour les enfants. Le député LR Patrick Hetzel reconnait que cette position existe au sein de la commission parlementaire, cependant il comprend ses partisans qui n’insistent pas : « ils ont conscience que, stratégiquement, ils n’ont pas intérêt à la mettre en avant ». Comme Olivier Falorni, ils avancent pas à pas, sans dévoiler immédiatement leurs véritables intentions, ce qui risquerait de dresser l’opinion publique contre eux.
« Nous devons être astucieux et ne pas sembler excessifs », écrivait l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dans un mail adressé à ses adhérents en septembre 2022. « Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires, transitoires. Car dès lors que le principe même de l’aide active aura été voté, le front des anti-choix aura été brisé et nous pourrons enfin avancer rapidement et faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi du libre choix qui ne comporte aucune obligation pour quiconque ».
C’est pourquoi les déclarations du ministre de la Santé Catherine Vautrin dans Le Parisien d’aujourd’hui sur l’encadrement “strict” de cette loi sont tout à fait mensongères. Les fameux garde-fous avancés (le patient devra être atteint d’une maladie incurable, avec un pronostic vital « en phase avancée ou terminale », être majeur, conscient et capable d’exprimer une volonté libre et éclairée, la substance létale sera administrée par le patient lui-même dans l’immense majorité des cas, délai de réflexion de 48 heures, exclusion de toute directive anticipée ou demande venant d’un tiers) sont destinés à être abrogés, une fois la loi adoptée.
Australe
Des droits alors que le suicide est un échec, l’assistance à mourir serait sans atteinte à la dignité humaine.
C’est surtout un rejet du surnaturel, de Dieu.
Comment croire que nous naîtrions du néant et que notre vie n’aurait pas de sens.
Pourquoi ne pas simplement laisser faire la nature? Et accompagner nos anciens.