Au Portugal, le président a saisi jeudi la Cour constitutionnelle à propos de la loi dépénalisant l’euthanasie, votée par le Parlement fin janvier. Ce texte « emploie des concepts excessivement indéterminés » qui pourrait créer une « situation d’incertitude juridique » estime le président Marcelo Rebelo de Sousa.
La Cour constitutionnelle dispose de 25 jours pour vérifier que le texte est conforme à la loi fondamentale.
Le cas échéant, le président pourra y mettre son veto, qui pourrait lui-même être annulé par un deuxième vote des députés.
Si le texte n’est pas jugé conforme par la Cour, il sera renvoyé au Parlement pour reformulation.
Gilles Tournier
Vu d’ici, au Portugal, le texte sera probablement revu car il n’y a pas d’interêt à créer une guéguerre entre le Président et le PM Antonio Costa, socialiste. Les deux s’accordent sur un modus vivendi respectueux. Occasion quand même de souligner la réaction de Marcelo ; on aimerait en voir autant dans la droite française. Au-delà se profile la conjonction entre les lois immorales qui agacent bon nombre de portugais et une crise économique d’ampleur inouïe, occasion pour André Ventura (parti nationaliste Chega!) de s’exprimer. Que Notre-Dame de Fatima nous protège toujours !