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Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie: les “garde-fous” ne protègent pas longtemps…

Lu sur Gènéthique à propos de la discussion sur l’euthanasie en Grande-Bretagne:

Selon la première mouture du texte, la possibilité du suicide assisté ne devrait pas être accessible aux patients incapables d’exprimer une volonté informée et libre de toute influence extérieure. Cela impliquerait de prendre en compte le cas particulier des personnes atteintes d’un handicap cognitif tel que la trisomie 21. Celles-ci doivent être protégées d’un suicide assisté qui serait induit par une compréhension insuffisante de leur situation. Elles peuvent aussi être influencées par un entourage qui – à l’instar de la société en général – les considère parfois comme un poids. Or l’amendement 319, rédigé avec le concours de 50 associations telles que Down’s Syndrome UK, Down’s Syndrome Scotland, and the National Down’s Syndrome Policy Group, et qui accordait à ces personnes un accès à l’information adapté et un délai de réflexion plus long, a été rejeté. Rejeté également, le verrou de la majorité. Les patients pourront se voir proposer le suicide assisté dès l’âge de 16 ans [14].

Avec un total de 30 députés qui annoncent retirer leur soutien à la proposition de loi, la majorité ne dépend plus que d’une quinzaine de voix et le texte pourrait être rejeté en troisième lecture. Il reste aussi à connaître la décision de la Chambre des Lords, plus conservatrice que la chambre basse.

Il est intéressant de se souvenir que, chez nous, lors de la discussion du projet de loi sur la fin de vie avant la dissolution, un amendement d’Annie Vidal (qui a déposé la proposition de loi sur les soins palliatifs qui sera débattue en mai prochain) visant à exclure l’euthanasie des handicapés mentaux et des personnes souffrant de déficience intellectuelle avait été rejeté. Les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets de ce côté-ci de la Manche?

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1 commentaire

  1. Un jour, Kanut, à l’heure où l’assoupissement
    Ferme partout les yeux sous l’obscur firmament,
    Ayant pour seul témoin la nuit, l’aveugle immense,
    Vit son père Swéno, vieillard presque en démence,
    Qui dormait, sans un garde à ses pieds, sans un chien ;
    Il le tua, disant : « Lui-même n’en sait rien. »
    Puis il fut un grand roi…

    …Et c’est pourquoi Kanut, fuyant devant l’aurore
    Et reculant, n’a pas osé paraître encore
    Devant le juge au front duquel le soleil luit ;
    C’est pourquoi ce roi sombre est resté dans la nuit,
    Et, sans pouvoir rentrer dans sa blancheur première,
    Sentant, à chaque pas qu’il fait vers la lumière,
    Une goutte de sang sur sa tête pleuvoir,
    Rôde éternellement sous l’énorme ciel noir.

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