Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Le jeune homme qui se meurt
lentement dans un hôpital, « quelque part en France », affamé par
décision du corps médical, s’affaiblit de jour en jour. Mais une lueur
d’espoir existe désormais. La famille de celui que nous avons appelé «
Hervé », horrifiée de voir ses souffrances physiques et morales, a
décidé de ne pas en rester là. Elle veut se battre jusqu’au bout. Elle dit NON à cette nouvelle barbarie qui prétend autoriser des
médecins à faire mourir des malades à petit feu, en cessant de les
nourrir, en les privant presque totalement d’eau. Elle dit NON à une interprétation de la loi Leonetti sur la fin de vie
qui a déjà servi de couverture à des assassinats de ce type. Elle dit NON à l’euthanasie par omission que l’on impose sournoisement
tandis qu’on fait croire que la question est encore en débat ; une
euthanasie par omission que Jean Leonetti lui-même entend faciliter et
rendre apparemment moins cruelle par la « sédation palliative » qui
permettrait de masquer les affres de ceux qui mourront de faim et de
soif parce que des médecins en auront décidé ainsi.Il y a donc du nouveau depuis l'article de la semaine dernière : la
famille d’Hervé vient de trouver un avocat prêt à se battre pour
défendre les droits du jeune homme et des siens et l'a saisi le 7 mai au
soir. Me Jérôme Triomphe sait que l’affaire est dure. Il s’agit de
faire annuler une décision médicale qui est dans l’air du temps ; de
contrer la puissance de mort dont tant de médecins se sentent désormais
investis ; de prôner une logique de respect de la vie la plus fragile et
non de raisonner en termes économiques – et il est impossible de croire
que la logique économique n’intervient pas dans cette affaire, sous
couleur de mettre fin aux souffrances d’un accidenté dans le coma. […]Sans eau, un homme meurt assez vite : en une quinzaine de jours… Avec un
peu d’eau, le processus est bien plus long. Mais cela ne change rien à
l’intention de tuer qui est celle des médecins qui décident de ne plus
apporter les soins ordinaires – c’est-à-dire ce qui est dû, dans la
mesure du possible, à tout être humain, nourrisson ou vieillard, malade
ou bien-portant, prisonnier ou libre. […]"