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Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie : quelques réflexions

Elles sont dans Le Figaro, qui reprend le communiqué de Mgr Rey et livre la tribune d’Alain-Gérard Slama, qui parle de débat suicidaire :

"de même que la société doit savoir ne pas se mêler des décisions qui relèvent de la vie privée, elle ne doit pas davantage céder, sur un sujet aussi central que l’euthanasie, à la tentation de légiférer de façon générale dans le but de résoudre un problème particulier. Elle doit se l’interdire, non parce que ce serait violer un commandement de Dieu, mais parce que ce serait briser l’un des derniers tabous anthropologiques qui fondent précisément la dignité de l’homme en interdisant à celui-ci de s’aliéner totalement entre les mains de la société, en déléguant à celle-ci, via l’hôpital, la responsabilité de lui administrer une «mort douce», dans des conditions que la loi serait censée fixer et encadrer. […]

Voici que, après avoir écarté la mort de la vie, les sociétés hyperprotégées par l’État-providence ne peuvent plus supporter le spectacle de la maladie. Et voici surtout que, sous l’emprise du relativisme, elles croient possible de concevoir qu’il y ait, d’un côté, une morale qui s’impose à la conscience, et de l’autre, des cas particuliers, que les progrès fulgurants des techniques nouvelles rendraient de plus en plus nombreux, et que les comités d’éthique auraient pour mission de traduire en termes immédiatement exploitables par le pouvoir politique.

[…] Prétendre légiférer en matière «éthique» autrement que pour rappeler les principes, aboutit à relativiser ces principes, sous prétexte de les mettre en accord avec les mœurs, et à asseoir ainsi l’arbitraire d’une morale d’État, dont la logique est totalitaire."

A noter également le communiqué de Jean-Marie Le Pen de vendredi, que certains avaient placé en commentaire mais que tous n’ont peut-être pas lu.

Michel Janva

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7 commentaires

  1. “”les sociétés hyperprotégées par l’État-providence ne peuvent plus supporter le spectacle de la maladie.””
    La maladie est-elle un spectacle? Suggérez-vous que c’est nous, les bien portants, qui souffrons et devons continuer à souffrir devant la souffrance d’autrui ? Et que par conséquent c’est nous les bien portants qui devons admettre que Dieu inflige la souffrance et qu’il nous faut la regarder cette souffrance même si elle nous fait souffrir ? Mme Sébire avait-elle mérité de souffrir autant ?
    Est-ce que c’est parce qu’on a le RMI et les médicaments en partie remboursés qu’on ne supporte plus de voir la souffrance ?
    Eh bien moi quand je voyais Mme Sébire, je la regardais et je me disais que c’est inhumain et injuste de souffrir autant et de laisser souffrir autant. Et moi qui suis croyante, pratiquante je me disais que Dieu ne souhaitait pas que Mme Sébire souffre autant. Et je me disais aussi que celui ou celle qui aurait le courage de l’aider à rejoindre le Père, eh bien sa main et son coeur seraient guidés par le Père lui-même. Je l’aurais fait si j’en avais eu la possibilité.
    On a autopsié Mme Sébire pour des raisons viles et matérielles, pour des problèmes d’assurance. Les gens qui se suicident, eh bien leurs enfants n’ont pas le droit de toucher la somme représentée par une éventuelle assurance-vie.
    Je m’étonne que sur ce site qui semble orienté chrétien, on ne s’inquiète pas de sujets autrement importants que cet épisode si douloureux. Qu’on ne s’inquiète pas par exemple des réactions des musulmans à la conversion de Magdi Allam, ou du site Aimer Jésus qui est un site musulman qui de manière très hypocrite (qui peut tromper les esprits faibles qui ne sont pas rares il faut l’admettre) ne fait que “descendre” notre religion.
    [Magdi Allam : j’ai posté un article ce matin même.
    Sur Chantal Sébire, vous n’avez pas lu tout ce qui a été écrit. Il y avait bien une solution à sa souffrance : les soins palliatifs. Elle les a refusé. C’est dommage. Mais cela ne nous autorise pas à lui accorder sa demande de suicide. MJ]

  2. « le Reichsleiter Buhler et le Dr Brandt sont chargés, sous leur
    responsabilité, d’élargir les compétences des médecins qu’il conviendra
    de désigner nommément, afin qu’il puisse être accordée une mort
    charitable aux malades jugés incurables à vue humaine, après un examen
    très critique de leur état de santé » .
    Adolf Hitler, 1er September 1939.

  3. @ Marie
    Selon des sources locales dijonnaises, Mme SEBIRE intitutrice dans le public, avait été membre de plusieurs associations ”laïques”, voire laïcistes, et anti chrétiennes : elle a agi selon des convictions philosophiques précises, et on peut admirer sa constance à se nuire médicalement à elle-même, afin de fournir un ”cas douloureux” permettant la manipulation médiatique organisée par l’ADMD. Mme Sébire avait même refusé au début de sa maladie une opération qui avait de fortes de chances de la mener vers une possible guérison, ou une longue rémission, et qu’elle a refusée, parce qu’elle craignait, a t elle argumenté, de mourir de cette intervention chirurgicale.
    Par contre elle exigeait que des médecins lui donnent la mort par empoisonnement : la contradiction est là évidente, et la marque parfaite d’un mensonge suicidaire assumé.Elle s’est comporté avec sa maladie comme ces terroristes qui acceptent par fanatisme de porter la bombe qui les tuera, espérant tuer indirectement beaucoup d’autres victimes, involontaires et innocentes.
    Nous pouvons avoir pitié d’un tel aveuglement, mais ne pas en être les dupes instrumentalisées.

  4. @Pascal
    Votre commentaire est répugnant.
    Comment pouvez-vous croire une seconde qu’elle était contente de sa maladie et qu’elle a orchestré sa souffrance ? C’est ignoble.
    Mais j’oubliais bien sûr qu’être instituteur dans le public était une monstruosité. Finalement, c’est bien fait pour elle c’est ça ?

  5. Le commentaire de Pascal G. est parfaitement valable et humain. Madame Sébire était digne de compassion mais il y avait chez elle des prises de positions philosophiques qu’il est bon de connaître. Pascal G. est informatif, il ne critique rien, il est compassionnel. Rien ne peut lui être reproché.

  6. Deux belles interventions de AGS et JMLP. Merci à eux.

  7. @ Matthieu
    Cette mise en scène médiatique vise tout de même à donner à terme le droit de tuer : c’est la manipulation des faits qui est répugnante.
    Refuser tout soin des médecins (plusieurs journeaux ont rapporté la stupéfaction des équipes qu’elle avait consultées, et qui attestent de son refus systématique de toute thérapie) ne peut donner un droit à exiger d’eux qu’ils vous aident ensuite à mourir.
    Et Mme Sébire était donc volontairement, ou sous influence, dans une logique suicidaire : elle a voulu et/ou permis l’orchestration de sa souffrance, donnant interview sur interview jusqu’à la fin qu’elle s’était choisie.
    Si tous les instituteurs du public ne sont pas laïcistes, certains étant neutres ou même chrétiens, leur syndicat majoritaire l’est tout de même furieusement : il doit y avoir une raison à cela.

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