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Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie : “Une fois la porte entrouverte, elle finit grande ouverte”

Euthanasie : “Une fois la porte entrouverte, elle finit grande ouverte”

Bruno Retailleau a été longuement interrogé dans le JDD. Extrait sur la find e vie :

Sur la fin de vie, vous fixiez comme ligne rouge un projet de loi gouvernemental. Il n’y en aura pas a priori. Cela vous convient-il ?

Le Premier ministre a fait preuve de courage. J’ai toujours plaidé pour deux textes distincts : l’un sur les soins palliatifs, qui relève de l’État car il engage des moyens publics, l’autre sur la fin de vie, laissé à l’initiative parlementaire. Ne pas instrumentaliser les soins palliatifs pour imposer l’euthanasie était essentiel. Chaque jour en France, 500 personnes meurent dans la souffrance faute d’unités adaptées dans une vingtaine de départements. La priorité est de les soulager. C’est un devoir d’humanité.

Pourquoi restez-vous opposé à une loi sur la fin de vie ?

Partout où elle a été adoptée, les garde-fous ont fini par tomber un à un. Une fois la porte entrouverte, elle finit grande ouverte ! En commission à l’Assemblée nationale, toutes les protections ont d’ailleurs sauté en quelques heures. Mais surtout, ce n’est pas un texte de fraternité. Dès lors que l’euthanasie ou le suicide assisté sont légalisés, chacun peut se demander : « Suis-je une charge pour mes proches ou pour la société ? » Ce doute brise le lien entre celui qui va mourir et ceux qui l’entourent. Or, les soignants en témoignent : des demandes de mort existent, mais quand l’accompagnement est digne, elles disparaissent dans une immense majorité de cas. Voilà pourquoi je n’ai pas changé d’avis.

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5 commentaires

  1. Euthanasie ? L’euthanasie souhaitée est le résultat d’un acharnement thérapeutique imposée par le monde médical et le serment d’Hypocrate. Pour le monde médical la “mort” est un échec médical. Qu’en est il de la dignité de la personne ? Qui a perdu tous ses moyens intellectuels et le contrôle de ses fonctions. Une personne qui nécessite une équipe de soignants pour maintenir la vie pour le plaisir du monde médical. La demande d’euthanasie est le suite logique de l’acharnement médical. Peut panique de la mort.

    • La loi actuelle traite déjà de cas que vous citez, à savoir le cas de personnes dépendantes de la médecine pour rester en vie.
      Donc pas besoin d’une nouvelle loi.

  2. on l’a bien vu dans le cas de l’avortement: les fragiles barrières de la loi Veil ont sauté les unes après les autres si bien qu’on est passé en 50 ans de la simple dépénalisation ( porte entre ouverte) à un droit positif constitutionnalisé ( porte grande ouverte) : CQFD.

  3. Que rapport entre la dignité de la personne, ses moyens intellectuels et la maîtrise de ses fonctions. Sa dignité c’est en tant qu’être humain, point. Lier ça à une quelconque productivité est un discours qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. Que le Seigneur vous prenne en pitié et ne vous livre pas à des assassins pleins de bons sentiments quand vous serez vieux et malade

  4. Montalte, je partage votre point de vue.
    Usé, malade, handicapé, la dignité est toujours présente chez l’être humain.
    La notion est confisquée de façon abusive par les partisans de l ‘euthanasie.
    Certes, il faut du courage pour affronter certaines épreuves.

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