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Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide

Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide

Liberté politique a fait le compte : moins d’un quart des députés étaient présents lors des votes des articles les plus déterminants du texte sur l’euthanasie.

La moyenne de présence des députés pour les articles clés de cette loi n’atteint même pas 25 %. Pire encore, certains votes cruciaux, comme celui de l’article 9 sur les conditions d’administration de l’aide à mourir, n’ont mobilisé que 9,8 % de l’hémicycle. Autrement dit, une poignée d’élus ont pris des décisions qui pourraient bouleverser les fondements éthiques, médicaux et sociétaux de notre pays.

Voici quelques chiffres révélateurs :

  • Article 2 : Définition de « l’aide à mourir » — 20,2 % de présence.
  • Article 4 : Conditions d’accès au suicide assisté / euthanasie — 46,2 %, un « record » de mobilisation, mais toujours moins de la moitié.
  • Article 6 : Discernement du patient, prescription létale — 22,7 %.
  • Article 14 : Clause de conscience pour les soignants — 23,5 %.

Ces chiffres sont plus que des statistiques : ils posent une question de légitimité démocratique. Peut-on décemment faire basculer un cadre aussi fondamental que celui de la fin de vie avec une telle indifférence parlementaire ?

Une mobilisation citoyenne indispensable

L’infographie ci-dessus illustre visuellement cette désertion massive. Elle doit circuler largement. Elle doit indigner. Car ce manque de présence ne reflète ni l’importance du sujet, ni la complexité humaine et médicale qu’il engage.

Quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, nous devrions tous exiger que ce débat soit mené avec sérieux, responsabilité et représentation. Le rôle des députés n’est pas de fuir les débats éthiques, mais de les affronter, avec rigueur et courage.

Faudra-t-il euthanasier les mandats des élus coupables d’abstentéisme ?

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7 commentaires

  1. VERSION CORRIGÉE
    Au risque de rabâcher, un quorum est imposé pour des syndics, des AG d’associations, des réunions de conseils municipaux et des CA d’entreprises.
    Qu’attend-t-on pour imposer des quorums pour la participation aux élections, d’une part, et, surtout, pour les votes à l’AN et au Sénat ?
    80% pour les “votes d’étape” et 100% pour les votes solennels impliquant toute notre Société !

  2. Preuves par A+B que ces prétendues “lois” sont nulles et non avenues ! C’est monstrueux de voir que ces “députés” grassement payés se permettent un absentéisme chronique pendant que le smicard se fait taper sur les doigts pour une heure de retard parce qu’il a été bloqué dans les transports. Ce système est à vomir !!

  3. Est-ce leur mauvaise conscience ou leur crainte de se voir reprocher d’avoir voté cette loi scélérate qui justifie leur absence ? Ce n’est même pas certain.

  4. J’estime, et je ne suis sûrement pas le seul, qu’une loi votée par moins de 75% des parlementaires n’a AUCUNE légitimité.
    D’ailleurs, la rémunération astronomique de ceux-ci devrait l’être au prorata de leur présence à l’assemblée ou au sénat.

    • Depuis le 1er janvier 2024, les députés français touchent une indemnité parlementaire de 7 637,39 euros brut par mois, soit 5 957 euros net mensuels.
      C’est en gros le salaire d’un agrégé en fin de carrière.
      Ce n’est pas ça qui ruine la France.
      Par contre leurs décisions abérentes en matière d’immigration contribuent fortement à cette déchéance de notre pays.

  5. Jean-Luc Mélanchon a raison sur un point. Il faut une réforme de notre constitution.
    Je ne suis qu’un simple citoyen, mais j’ose proposer ce qui suit.

    1°) Institution de vraies votations populaires sur le modèle helvétique (ou californien).
    Le peuple doit pouvoir contester une loi votée par les politiciens.
    Les lois fondamentales doivent pouvoir être proposée au vote des citoyens.
    Ce qui suppose évidement que la caste des politiciens ne vote pas 3 ans après contre le vote des citoyens comme pour le traité de Lisbonne.
    Une loi votée par référendum ne peut être défaite que par référendum.
    La constitution ne devrait être changée que par référendum.

    2°) Nos 2 assemblées sont maintenue, (Leur coût de fonctionnement est en réalité marginal devant le budget public.)
    Par contre leurs règles sont changées.
    L’assemblée nationale redevient “la chambre des députés”.
    500 députés sont élus à la proportionnelle intégrale, sans cumul de mandat, parce qu’ils doivent réfléchir et travailler au niveau national, pas pour une clientèle locale, comme dans l’affaire des pantalon rouges garances en 1914.
    Et parlementaire, c’est déjà un emploi du temps complet si on le fait sérieusement.
    500 sénateurs, élus par circonscription, comme les députés actuellement (pas de grands électeurs), qui représentent les territoires et les terroirs.

    Pour qu’une loi soit votée, y compris le budget, elle doit avoir la majorité absolue, 251 voix, dans chacune des deux assemblées.
    Cela évitera l’acumulation de lois et assurera que chaque loi est vraiment un choix.
    Sinon, le président (qui est en fait un souverain électif(*) laïque dans notre constitution), peut, s’il le veut, proposer la loi qui n’est pas passée à la votation populaire.

    3°) Il est vitale d’introduire la préférence nationale dans la constitution ou son préambule, au vu des interprétations récente des traitres du conseil constitutionnel.
    Il est normal et sain que les étrangers ne soient pas à égalité avec les Français en France, comme cela se passe dans leur propre pays pour eux-mêmes.

    4)° Nos lois doivent prévaloires sur les lois européennes.

    (*) Ce qui remarquablement correspond aux lois et coutûmes Franques et Gauloises.
    La monarchie absolue héréditaire a durée 600 ans sur environ 2600 ans d’histoire des Gaules.

  6. En fait il y a des séances de vote sans arrêt (même en pleine nuit) si bien que les députés n’ont pas d’autre choix que de sélectionner les sessions où ils seront présents, sinon c’est bien bien plus qu’un 35h par semaine qu’ils font, d’autant plus qu’ils ont du travail sur leur circonscription plus un travail de rédaction d’amendements. Donc en République, on vote trop, il y a trop de lois, et celle sur l’euthanasie, on s’en passerait bien. Par ailleurs, pour cette loi, certains députés qui voteraient “oui” ont peut-être trop mauvaise conscience pour venir, et parmi ceux qui voteraient “non”, peut-être sont-ils découragés par un combat qui leur semblerait perdu d’avance.

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