Communiqué du Collectif pour le Respect de la Médecine :
Quand les députés trahissent les citoyens
Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi instituant un “droit à l’aide à mourir”. Derrière cette formule aseptisée, c’est bien une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté que les députés viennent d’approuver.
Ce vote engage gravement la responsabilité des parlementaires. Ils contreviennent à leur devoir fondamental : protéger les plus fragiles. Ils ouvrent une brèche dans le pacte de solidarité nationale, en facilitant l’accès à la mort plutôt qu’à l’accompagnement.
Car il faut aujourd’hui le rappeler : il sera désormais plus facile en France de se faire euthanasier que d’accéder à des soins palliatifs, d’obtenir un rendez-vous médical, de trouver un médecin traitant ou de bénéficier d’un suivi antidouleur. Le système de santé est exsangue. Les soignants, les aidants et les patients sont à bout. Et dans ce contexte d’abandon, les députés demandent à l’État d’organiser la mort plutôt que de soigner.
Pire encore, l’article 17 du texte crée un “délit d’entrave à l’aide à mourir”, qui fait peser la menace pénale sur toute parole d’accompagnement, de consolation, de soutien psychologique ou spirituel. Ce signal répressif est le symptôme d’un malaise profond : si cette loi était vraiment consensuelle, aurait-on besoin de faire taire les opposants ?
Combien de soignants en soins palliatifs voient naître une demande de mort… et y répondent non par une injection, mais par un geste, un regard, un sourire ?
Une présence qui brise la solitude. Une parole qui rallume l’humanité. Les progrès médicaux permettent aujourd’hui de soulager presque toutes les douleurs. Mais seule la relation, le lien, le cœur peuvent répondre à cette souffrance intime qu’est le désespoir.
Ce nouveau délit viendra-t-il frapper ces soignants qui, jusqu’au bout, cherchent à ajouter de la vie aux jours qui restent ? Irait-on jusqu’à pénaliser la compassion ?
Plus encore, ce projet de loi contrevient à l’essence même des soins palliatifs : offrir une présence, un apaisement, un accompagnement lorsque la personne est au bout de la nuit. Dans ces moments ultimes, une parole, un regard, une main peuvent encore redonner sens, faire naître un peu de vie au cœur de l’épreuve.
Face à cet effondrement éthique, le Sénat portera désormais une responsabilité historique. Il lui reviendra de restaurer la confiance entre patients et soignants, entre citoyens et législateurs. De dire non à la pente glissante de l’euthanasie sous couvert de compassion. De défendre une société qui soigne, qui accompagne, qui ne renonce jamais à prendre soin de ses membres jusqu’au bout.
Le Collectif pour le Respect de la Médecine restera pleinement mobilisé tout au long de la suite du travail parlementaire. Il continuera à faire entendre la voix des soignants, fidèles à leur mission d’accompagner sans jamais abandonner.
Gaudete
Que va faire le gros Larcher et sa clique de somnambules combien de FM dans cet aéropage de parasites pour la plupart
Horace
Il y a en premier, l’obsession médicale inscrit dans le serment d’Hypocrate. En second l’acharnement thérapeutique imposée par l’industrie chimique au point de “tester” des médicaments, afin d’en voir les résultats. Je suis en faveur des soins palliatifs et l’accompagnement moral et spirituel pour “encourager” le départ et non le retarder. Et j’écris ceci par expérience. Si le patient demande la mort, donc l’euthanasie…. sachons répondre à sa demande. IL faut savoir que seul le corps meurt, et que nous sommes éternel. Nous ne sommes pas nos corps. Ce n’est qu’un costume que nous abandonnons.
FranzKantz
Un pas de plus vers le “Meilleur des Mondes” décrit dans le roman de Aldous Huxley.
cadoudal
Retour aux mœurs des anciens Polynésiens ;
ils faisaient monter leurs anciens dans un cocotier et le secouait vigoureusement.
Ceux qui tombaient étaient tués et mangés dans un grand banquet communautaire.
Boulainvilliers a raconté cela aux européens , qui en étaient épouvantés.
C’est une frontière tangible entre la civilisation et la barbarie.