Dans un entretien à Zénit, Michèle Boulva, directrice de l’Organisme catholique pour la Vie et la Famille (OCVF), estime que "prétendre soulager la souffrance en éliminant le malade est une aberration" :
"Dans notre culture, l’autonomie personnelle est presque devenue un absolu. Tout choix est considéré comme valable, du moment qu’il ne cause pas de mal aux autres. Appliquée à l’euthanasie et au suicide assisté, cette attitude individualiste menace le bien commun de la société parce qu’elle a des conséquences non seulement pour la personne qui choisit de mourir, mais pour toute la société. […] Notre perception de la valeur et de la dignité de chaque vie humaine changerait. Comme un produit de consommation, la vie humaine perdrait de sa valeur au fur et à mesure où approcherait sa «date d’expiration».
La confiance fondamentale que nous accordons aux médecins, aux infirmiers et infirmières, aux avocats, sachant qu’ils s’opposent à l’élimination de toute personne, s’évanouirait. Il serait également très difficile de prévenir les abus. Dans notre société vieillissante, aux prises avec la hausse du coût des soins de santé, le soi-disant « droit de mourir » risquerait de devenir un « devoir de mourir »."
NLC
Cette dérive est d’ailleurs largement entamée dans le cadre du DPN : c’est maintenant devenu un devoir d’éliminer son enfant non “conforme”.
claire
Ce n’est pas très étonnant finalement qu’on en arrive là : deux idéologies mortifères ont plombé nos reflexes philosophiques depuis 100 ans. La sortie du nazisme s’est accompagnée d’une frénésie de consommation qui a pris aujourd’hui une ampleur jusqua’alors inconnue. Si tout est consommable (et on vous pousse toujours plus à consommer) c’est parce que tout est jetable. Tout est jetable parce que tout est consommable . Au bout du processus, il y a l’humain : si nous ne freinons pas le consumérisme matériel pourquoi ne pas passer au consumérisme humain? Et en effet, on en vient très “naturellmeent” à fabriquer de l’humain , selon des plans marketing même parfois, à le consommer et un jour à le jeter parce qu’il n’est plus intéressant, périmé. c’est vrai aussi pour le mariage.
L’urgence est donc de retrouver un discours argumenté sur la valeur objective que nous donnons à l’humain, c’est à dire à nous même et à l’autre, autre nous-même. Si l’humain n’est qu’un matériau, un élément de la nature parmi d’autre et non pas situé au sommet de cet univers (Gn 1 et 2), en effet je ne donne pas cher de notre peau…
sixtine
je suis très choquée par le 2è paragraphe de l’inteview de MMe BOULVA. Parce qu’elle a encore confiance dans les médecins, les infirmières et les avocats ? Mais elle n’a rien compris ? Là aussi, entre le cynisme et le matérialisme, c’est la déshumanisation qui a gagné. Je crois que nous sommes de plus en plus nombreux -si l’on réfléchit tant soit peu- à ne plus avoir DU TOUT confiance dans le corps médical ni dans les avocats. Je ne sais où vit cette dame, mais assurément, loin, très loin des réalités du monde.
[Elle est Canadienne. MJ]
Malleus
Jacques Attali, “le conseiller de Mitterand”, et l’un des hommes les plus nocifs de France, le dit depuis des décénnies: pour lui l’euthanasie doit être un outil démographique indispensable à la disposition de la société morderne.