L’AFP rapporte diverses déclarations sur le sujet.
Commençons par les plus rassurantes :
Pascal Clément (comme Michel nous l’avait rapporté) est contre la dépénalisation : "A partir du moment où l’on dépénaliserait l’euthanasie, ça se multiplierait et on se demanderait où est la frontière entre l’euthanasie et le meurtre."
Pour le MPF, Guillaume Peltier précise : "Nul n’a le droit de disposer de la vie d’autrui".
Des blogs villiéristes font grand cas de la position que la dépêche attribue au FN : le parti "qui excluait en 2002 d’autoriser l’euthanasie, ‘réfléchit’ actuellement à cette question" – mais on préférera pour l’instant prêter foi au programme du FN qu’à cette citation vague et anonyme.
Une bonne surprise (peut-être illusoire) vient du PCF :
Le Parti communiste, plutôt défavorable à un changement de la loi, demande de "développer les soins palliatifs", car les demandes d’euthanasie, dans la majorité des cas, témoignent d’une douleur insupportable".
Maintenant, les plus inquiétantes :
Le PS renvoie à son programme, qui promet "un projet de loi autorisant l’assistance médicale en fin de vie dans des conditions strictes de respect de la volonté du malade" (?). Les Verts sont plus explicites : reprenant les termes des propagandistes de l’euthanasie, ils prônent "un encadrement de la mort dans la dignité pour qu’un malade puisse choisir sa façon de mourir".
Et à l’UMP, comme dans tous les mauvais coups, on retrouve Jean-Luc Roméro pour qui la loi "inappliquée et humainement inapplicable doit être changée sans tarder" – et il s’y active.
La dépêche cite enfin l’UMP Nadine Morano pour qui la question de l’euthanasie "dépasse les clivages". Rien n’est plus faux : c’est là le vrai clivage.