Sur Liberté politique, Thierry Boutet analyse l'affaire de Bayonne :
"Le Dr Bonnemaison est-il donc un bouc émissaire comme le prétend son avocat ou le complice plus ou moins manipulé par les lobbies pro euthanasie ? Son entourage tout en reconnaissant ses compétence avoue qu’il souffre de « failles psychologiques ». D’après Jean-Yves Nau « Il aurait notamment été très marqué par le suicide en 1987 de son père, Jean Bonnemaison, chirurgien renommé qui souffrait de psychose maniaco-dépressive ». Les proches du Dr Nicolas Bonnemaison évoquent à la fois son « parcours professionnel bien rempli » et une « vie personnelle plus sombre ».
Toujours est-il que les arguments invoqués par le médecin pour justifier son geste sont faibles ou très politiques, en particulier celui de la solitude : un médecin, dans un hôpital n’est par définition jamais seul. De plus à Bayonne le réseau Palliadour spécialisé dans les soins palliatifs a toujours un médecin référant disponible pour assister un médecin placé devant une situation de fin de vie difficile. Alors pourquoi invoquer « la solitude » ? […]
Il ne s’agit donc pas de sortir les médecins et les familles, des dilemmes et des cas de conscience qui entourent l’accompagnement des personnes en fin de vie. Il s’agit au nom d’une conception abstraite – et fausse – de la liberté de faire des médecins les exécutants au sens strict du « mourir quand je veux, comme je veux » de ceux qui veulent à n’importe quel prix être les seuls et uniques maîtres de leur destin jusqu’au bout."
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