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Bioéthique

Fabrication low cost de bébés en éprouvette

Lu sur le blog de Jeanne Smits :

"Une nouvelle technique de fécondation in vitro pourrait
permettre de la rendre accessible jusque dans les pays très pauvres où
la stérilité est aujourd'hui vécue comme une catastrophe, provoquant le
rejet de la famille et l'exclusion sociale. C'est donc très bien, non ?
C'est en tout cas ainsi que l'on tente de nous « vendre » cette affaire…

En clair, il s'agit d'une simplification spectaculaire des techniques
requises pour réussir la fabrication d'embryons humains en éprouvette.
Procédure aujourd'hui ultra-coûteuse – au Royaume-Uni on compte ainsi
5.000 livres, soit environ 5.500 euros pour une FIV, par cycle, réussie
ou non. La nouvelle technique permet de ramener ce prix à quelque 170
livres (moins de 200 euros par cycle)
, et donc d'envisager de créer des
cliniques de « fertilité » jusqu'en Afrique subsaharienne. Sans compter
les pays riches où l'on aime aussi les bonnes affaires et où le «
low-cost » pourrait provoquer une explosion de la demande…

Douze enfants sont déjà nés en utilisant cette technique dont les
promoteurs assurent qu'elle présente un taux de réussite comparable à
celui de la FIV « classique ». (Ce qui n'est pas forcément énorme : la
FIV est en tout état de cause forte consommatrice d'embryons… Le taux «
normal » de réussite invoqué est de 30 %
.) […]"

Rappelons que, selon l'instruction de la Congrégation pour la doctrine de la foi Dignitas personae :

"En ce qui concerne le traitement de l’infertilité, les nouvelles
technologies médicales doivent respecter trois valeurs fondamentales
: a) le
droit à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain
depuis la
conception jusqu’à la mort naturelle ; b) l’unité du mariage qui implique le
respect mutuel du droit des conjoints à devenir père et mère seulement l’un à
travers l’autre
; c) les valeurs spécifiquement humaines de la sexualité, qui «exigent que la
procréation d’une personne humaine doit être poursuivie comme le fruit de l’acte
conjugal spécifique de l’amour des époux ». Les techniques qui apparaissent comme une aide à la procréation « ne sont pas
à rejeter parce qu’artificielles. Comme telles, elles témoignent des
possibilités de l’art médical. Mais elles sont à évaluer moralement par
référence à la dignité de la personne humaine, appelée à réaliser sa vocation
divine au don de l’amour et au don de la vie ».

A la lumière de ce critère, sont à exclure toutes les techniques de fécondation
hétérologue et celles de fécondation artificielle homologue qui se substituent à l’acte conjugal
. En revanche, sont permises les
techniques qui sont comme une aide à l’acte conjugal et à sa fécondité.
L’Instruction Donum vitae s’exprime en ces termes : «Le médecin est au
service des gens et de la procréation humaine: il n’a pas le droit de disposer
d’elles ni de décider à leur sujet. L’intervention médicale est respectueuse de
la dignité des personnes quand elle vise à aider l’acte conjugal, pour en
faciliter l’accomplissement, soit pour lui permettre d’atteindre sa fin une fois
qu’il a été accompli normalement». Concernant l’insémination artificielle homologue, elle affirme:
« l’insémination artificielle homologue à l’intérieur du mariage ne peut être
admise, sauf dans le cas où le moyen technique ne se substitue pas à l’acte
conjugal, mais apparaît comme une facilité et une aide afin que celui-ci
rejoigne sa fin naturelle». […]

L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la
dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte
conjugal
: la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet
aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très
élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro
démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une
procédure technique – outre sa non-conformité au respect dû à la procréation,
laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction – contribue à
affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain
. La reconnaissance de
ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par
l’amour conjugal."

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