A l’occasion de la sortie du deuxième épisode des aventures de Jean et Henri, nous avons interrogé le réalisateur, Grégory Soodts :
Vous diffusez un deuxième épisode des Aventures de Jean et Henri. Pourquoi vous être lancé dans cette aventure vidéo ?
En premier lieu, j’ai toujours eu le goût du cinéma, en particulier des techniques cinématographiques car ces dernières intensifient la rencontre avec le spectateur.
Ensuite mes enfants grandissant (j’ai 7 enfants de 4 mois à 10 ans et demi), je ne voulais pas les voir passifs face à cet écran, eux qui sont si plein de vie ! L’idée de faire des films en famille est venue grâce à mon aîné Louis qui raffole de la mise en scène : nous avions trouvé le moyen de les familiariser avec le cinéma tout en étant actifs !
Mais nous ne voulions pas pour autant que leur aventures conduisent les autres petits spectateurs à la passivité : c’est pour cela que nous avons choisi de donner la place principale aux enfants, afin que les héros soient accessibles et puissent devenir des exemples.
Enfin nous ne voulions pas regarder tristement un cinéma pour enfants être de plus en plus conduit par l’idéologie : les enfants méritent mieux que de rentrer dans des plans de transformation de la société. Ils méritent de grandes aventures, de grandes épopées. Ainsi ils réaliseront que leurs propres vies sont autant de magnifiques aventures à vivre pleinement.
Et c’est à ce moment là qu’on se retrousse les manches pour agir !
Ces aventures s’incarnent dans le Beaujolais. Pourquoi cette région particulièrement ?
Dans notre famille, nous avons une grande admiration et gratitude pour nos ancêtres sans lesquels nous ne serions pas là ! De mon côté, on les trouve essentiellement dans les environs de Lille, et du côté de mon épouse en Savoie et dans le Beaujolais.
Depuis longtemps nous voulions relater l’histoire de Louis de Monspey, un ancêtre de mon épouse, un héros de la guerre 14-18, vivant dans le Beaujolais debut XIXe. Il a eu deux fils Jean et Henri dont on connaît les caractéristiques enfants grâce aux écrits de leur grand-mère Alix.
Louis et Martin, nos aînés, ont voulu prendre les prénoms de leurs ancêtres lorsque l’idée d’un film s’est présentée. Alors tout est devenu simple : les personnages, l’époque, le lieu, on avait tout !
De plus le Beaujolais, comme beaucoup d’endroits en France, a une histoire très belle et très riche, qui s’incarne dans une multitude de lieux splendides très peu connus : nous avons une raison supplémentaire de valoriser ce magnifique territoire, terre de nos pères !
Jean et Henri sont deux enfants du XXe siècle qui se retrouvent, en rêve, au Moyen-Age. Que trouvez-vous à cette période, souvent décrite comme obscurantiste, sombre et angoissante ?
Sans entrer dans les détails (que je ne maîtrise pas) du travail politique de sape du Moyen-Age allant d’écrits de Plutarque au “roman national” très orienté de Jules Michelet, il est intéressant de voir l’attrait des enfants pour cette période mais également plus largement son attrait populaire (par exemple les évènements locaux de type “fêtes médiévales” sont toujours des succès). On a l’impression qu’un inconscient populaire recherche un âge d’or refoulé institutionnellement mais que le réel met en permanence face à nos yeux à travers les vestiges médiévaux et la magnificence des cathédrales.
Nos enfants ne dérogent pas à la règle : le désir de “naviguer” au Moyen-Age était très présent ! D’ailleurs, nos aventures nous ont déjà amené à rencontrer des médiévistes et très clairement, avec des argumentaires construits et très sourcés, ils sont très loin de définir cette période comme obscure, bien au contraire !
Comment peut-on vous aider ?
Cette aventure peut sembler aussi folle que ses perspectives : un cycle petit à petit s’écrit, où l’intrigue s’affine et se complexifie et où la technique se professionalise. Nous projetons par exemple encore 1 ou 2 court-métrages cette année et travaillons à un long métrage. Puisque le projet semble fou aux yeux du monde, nous savons que la première et plus précieuse aide nécessaire est la prière !
Ensuite, nous avons besoin de relais : si cela plaît, partagez, partagez, partagez ! Ce sera pour en faire profiter à d’autres, mais également car il faut que notre monde réalise que lorsqu’on propose de belles choses à la jeunesse cela marche.
Ensuite, concrètement nous aimerions pouvoir projeter dans les cinémas locaux, donc il nous faudrait du matériel professionnel. Pour cela nous sommes prêts à accueillir des dons de matériel (caméra et micros) qui pourrait dormir dans un coin, et nous avons également créé un compte tipeee pour récolter des dons dans cette perspective.
Et en fonction des moyens que nous aurons grâce à tipeee, nous prendrons un meilleur logiciel de montage et investirons dans quelques équipements pour faire des effets spéciaux. En effet, comme nous souhaitons faire du grand spectacle, nous voulons créer grâce à des effets spéciaux des personnages… impressionnants ! (j’essaye de ne pas vous en dire trop !).
Mais soyez rassurés, dans tous les cas, on ira jusqu’au bout car, pour reprendre les mots de Socrate “rien n’est trop difficile pour la jeunesse”!