C'est un peu le sens de la dernière campagne visiblement orchestrée, en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Une femme de 57 ans est décédée d'un cancer du poumon vendredi 1er juillet. Elle laisse derrière elle un fils de 33 ans, tétraplégique depuis un accident de la route en 2001. Dans une lettre posthume reçue mardi par l'Elysée, elle demande au président de la République de "prendre soin d'Eddy comme si c'était [votre] fils". Elle regrette de ne pas avoir pu euthanasier son fils comme Marie Humbert l'avait fait avec Vincent. Nicolas Sarkozy a confié le sort d'Eddy au préfet de Seine-Maritime.
RTL, qui a lancé l'affaire, s'est empressé d'inviter Marie Humbert et de clamer le retour du débat sur l'euthanasie. Or, quand on regarde de près cette affaire, on s'aperçoit que le problème n'est pas d'euthanasier ou non cet homme tétraplégique : le vrai problème, c'est qu'il n'est pas pris en charge dans un établissement spécialisé. L'orphelin est hébergé dans une maison de retraite et laissé à la charge de son frère et de sa sœur, tous deux plus jeunes que lui.
La solution expéditive de l'euthanasie masque la réalité du problème : l'insuffisance de structures adaptées. Une société qui ne sait pas accueillir les plus faibles, qu'ils soient trisomiques ou tétraplégiques, ouvre la voie à la culture de mort.