François Fillon et Jean-François Copé sont intérrogés chacun de leur côté dans Le Figaro :
"Comment empêcher d'éventuels accords aux municipales avec le FN ?
Jean-François Copé : J'ai
toujours été très clair: pas d'alliance électorale avec le FN. Mais je
ne tendrai pas non plus la deuxième joue. Quitte à assumer ma différence
avec François Fillon, jamais je n'accepterai, en cas de duel entre la
gauche et le FN, d'appeler à voter pour le PS qui, sans aucun scrupule,
est allié avec l'extrême gauche de Mélenchon.François Fillon : À la minute où un accord aurait lieu, la moitié des électeurs de l'UMP
se détournerait de nous. C'est un faux calcul. On ne peut pas s'allier
avec un parti qui reste présidé, même symboliquement, par quelqu'un pour
qui les chambres à gaz sont un détail. Un parti qui veut augmenter tous
les salaires, revenir à la retraite à 60 ans, sortir de l'euro… Je
n'accepterai aucun accord, ni national ni local. En revanche, je veux
parler aux électeurs du Front national, qui n'ont pas à être ostracisés.
Je veux les convaincre que le parti de l'autorité républicaine, c'est
l'UMP.Si la droite revient au pouvoir, pourra-t-elle «démarier» des couples homos?
Jean-François Copé : Je
ferai tout ce qui est possible pour empêcher l'adoption de cette loi,
qui prétend régler quelques cas mais qui, en réalité, fragilise la
famille et bouleverse la filiation pour tout le monde. Si je suis élu à
la tête de l'UMP, j'inviterai à manifester, pacifiquement mais
fermement, en opposition à un texte qui n'a jamais fait l'objet d'un
débat avec la nation. Ces questions méritent l'organisation d'états
généraux de la famille. Si, malgré tout, ce texte était adopté, nous ne
pourrons pas laisser les choses en l'état. Et ce, en restant
intransigeant contre toute forme d'homophobie.François Fillon : Pour l'instant, j'espère que ce texte ne sera pas adopté. Si je suis élu
président de l'UMP, j'organiserai un débat public contradictoire avec
des experts et des associations dans chaque département. François
Hollande l'a refusé: il met en avant la reconnaissance de l'amour
homosexuel et de ses conséquences en matière de protection du couple,
qui ne pose aucun problème de principe, en occultant les conséquences
sur la structuration de la société. Il faut faire monter dans le pays
une prise de conscience de la modification programmée de la filiation.
Si ce texte est voté, il ne s'agira pas de «démarier» qui que ce soit,
mais si l'on est, comme moi, philosophiquement totalement hostile à
l'adoption par les couples homosexuels et à l'idée de la procréation
médicalement assistée, on aura le devoir si l'on est élu d'y mettre fin.
Et de revenir sur cette question de l'appellation de père et de mère,
qui est bien plus qu'un symbole.La résistance passe-t-elle par des appels à manifester?
Jean-François Copé : Oui,
dans le cas de circonstances exceptionnelles où la gauche imposerait
des réformes contraires à l'intérêt supérieur du pays. C'est dans la
rue, pacifiquement, que nous avons sauvé l'école libre en 1984. Ceux qui
me critiquent oublient que, sans cela, elle aurait disparu." [Cette question n'a pas été posée à F. Fillon, NDMJ]
PG
Aucune illusion sur ces deux-là : s’ils ne feront plus voter à gauche aux seconds tours PS-FN, ce n’est pas par volonté de faire battre la gauche, puisque par ailleurs ils acceptent de ne pas avoir la majorité face à la gauche avec une alliance UMP-FN, au moins localement.
Non, ce qui les motive est plus prosaïque : ils ont une trouille bleue de perdre LEURS électeurs DES le premier tour, car ils votent déjà et voteraient encore plus FN si l’UMP leur disait que de toute façon on second tour il faudra voter PS : c’est la seule raison.
Mais concrètement, ce refus d’alliances locales est un suicide politique pour l’UMP : comment reprendre les départements et régions passés sous SARKOZY aux mains du PS, SANS un soutien massif de l’électorat FN ?
Or le PS va faire voter une réforme territoriale qui va donner encore plus de pouvoirs et de moyens aux régions toutes à gauche sauf une ou deux et aux départements très majoritairement à gauche, avec en plus des modes de scrutins ravageurs pour l’UMP sans l’appui négocié et clair du FN. COPPE et FILLON sont deux médiocres : ayant perdu leur électorat le plus à droite, ils perdront en plus celui du centre. Avec son refus du vote des étrangers, HOLLANDE est bien parti pour se faire réélire en 2017 : la partie centriste de l’UMP le soutiendra quand celle-ci aura éclaté après des échecs électoraux répétés.
Pitoyable et dramatique.
AcideBase
Tiens, on revient encore sur les chambres à gaz. Faut croire que les politiciens qui changent sans cesse leurs promesses savent avoir de la mémoire pour d’autres choses. C’est très sélectif !
epx
ridicule. Coppé semble ignorer que si la loi de 84 n’a pas été votée, tout est passé par décret suite aux accords Lang/Couplet et cela dans l’indifférence générale.
Vu de Marcq
Il faut se débarrasser des partis politiques qui ne représentent pas le peuple français.
Olivier Saumur
Souvenons nous que les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui y croient. Malheureusement.
Cosaque
J’abhorre la démocrassouille mais si j’étais encarté je voterai Copé juste pour les réponses ci-dessus. Même si c de la pure démago, au moins il l’a dit…
Marre des faibles