Alors que 40% des élus du Congrès et du Sénat américains font scolariser leurs enfants dans des écoles privées (Barack Obama y compris), le blog de la liberté scolaire interroge Malcom Glenn, membre de l'équipe de direction de l’association nationale American federation for children, qui réunit des personnes d’opinions politiques différentes mais soucieuses de renforcer
l’égalité d’accès à l’éducation. Cet organisme promeut les politiques publiques qui donnent aux parents la possibilité de choisir le type d’éducation qu’ils veulent
donner à leurs enfants :
"[…] Le libre choix de l’école est souvent
considéré comme un sujet propre aux républicains et aux conservateurs.
Mais c’est fondamentalement une revendication que les démocrates
devraient s’approprier puisqu’il s’agit de donner aux familles
les moins riches, aux familles qui sont minoritaires et qui habitent en
zones urbaines sensibles des bourses d’études financées par le
gouvernement. Pour toutes ces raisons ainsi que le fait que ce
mouvement soit porté par un fort souci de justice sociale, il me semble
que cet objectif politique devrait être repris à leur compte par les
démocrates. […]Les programmes instaurant un libre choix
de l’école sont un outil remarquable d’amélioration de l’éducation des
élèves défavorisés. Une écrasante majorité de ces programmes à
l’échelle nationale bénéficient aux élèves issus de milieux défavorisés
ou aux enfants ayant un handicap. Ce qui fait leur efficacité
c’est qu’ils offrent aux enfants la possibilité de trouver un
environnement scolaire qui convienne bien à leurs besoins propres. Sans
cela ces familles n’auraient pas eu leur mot à dire dans le choix de
l’école de leurs propres enfants.Les familles aisées jouissent déjà de
cette forme de libre choix de l’école, en ce sens où elles ont la
capacité financière de payer les frais de scolarité de écoles privées de
haut niveau ou de déménager dans les quartiers où les écoles publiques
traditionnelles sont les plus performantes. Mais les familles les plus
défavorisées dans la plupart des États américains sont contraintes
d’aller à l’école publique la plus proche (celle de leur secteur
d’habitation). Et comme nous le savons, les écoles des quartiers pauvres
ont généralement une piètre performance académique. Pour plusieurs
familles, les charter schools (cf. étude de la Fondation pour l’école)
sont une possibilité, mais les places sont quantitativement limitées. […]Les chiffres prouvent l’efficacité des programmes permettant le choix de l’école. A Washington, 91% des élèves qui ont bénéficié d’un chèque-éducation ont obtenu leur diplôme,
soit plus de 30 points au-dessus du pourcentage des élèves d’écoles
publiques. Une étude réalisée en Floride, état pilote en matière de
programme de financement du libre choix par crédits d’impôt a montré que
l’instauration d’un tel mécanisme permettait aux écoles publiques
d’améliorer substantiellement leurs performances académiques. […]"
YannH
J’avoue que je ne connais rien sur ce sujet. Comment cela fonctionne-t-il ? La famille reçoit une allocation ? Est-ce l’école choisie qui la perçoit ? Ce chèque couvre-t-il tout (livre, pension …..)? Y a-t-il des pays européens ou autres que les USA qui utilisent cette formule ? J’en ai parlé à 2 enseignantes (une privée, l’autre publique) qui n’ont su quoi me répondre.
[C’est assez bien expliqué ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A8que_%C3%A9ducation
Voir aussi les notes de bas de page.
MJ]
YannH
Merci MJ. Mais tout d’un coup je me sens bien seul…