… à sa plainte, après que le philosophe s’est excusé sur Europe 1. Alain Finkielkraut a "assumé" toutefois dans le Monde de samedi le fond se son analyse, en y mettant un peu plus les formes que dans l’interview à Haaretz. Extraits :
Le Monde : Les policiers, les éducateurs n’ont pas constaté de revendication religieuse. De même, on trouve des Français "de souche" parmi les jeunes condamnés. D’où tenez-vous qu’il s’agit d’une révolte "ethno-religieuse" ?
A.F. : D’accord, la religion n’a pas joué comme religion, mais comme référence identitaire. Mais votre question m’étonne. L’antiracisme contemporain est ubuesque. Il m’est reproché de parler de l’origine des émeutiers. Or ceux qui m’accusent sont les mêmes à prôner la lutte contre les discriminations raciales. Si nous n’avions eu affaire qu’à un problème purement social, il serait traité comme tel. […]
Il faut compter aujourd’hui avec une haine de l’Occident dans le monde arabo-musulman qui a des retombées françaises. Mais, bien sûr, il y a aussi des causes à chercher en nous-mêmes. Elles résident dans le vide spirituel de nos sociétés. Ces adolescents ennemis de notre monde en sont aussi la caricature ultime. Ce n’est pas par hasard qu’ils veulent détruire les écoles. Nous vivions dans une société où l’utilité et l’immédiateté ont aboli l’humanisme.