Lu dans Capital de mai 2011 (page 104, version papier, aimablement copié par un lecteur) :
"Du fond de sa cellule mexicaine, la malheureuse Florence Cassez n'en a pas conscience. Mais elle a sans doute contribué à faire perdre à la France… 40 000 kilomètres carrés de territoire national. Certes, pas des bonnes terres à blé, ni des vallées verdoyantes piquées de villages enchanteurs : juste des fonds marins plantés autour de Clipperton, l'un de nos îlots du Pacifique. Mais, tout de même, ces millions d'hectares (l'équivalent de la superficie de la Suisse), qui renferment pas mal de manganèse, de nickel et de cuivre, auraient bel et bien pu devenir propriété de la République. Il aurait suffi pour cela que le gouvernement dépose un dossier à l'ONU avant le 13 mai 2009, et la Commission des limites du plateau continental nous en aurait attribué la souveraineté. Hélas ! Pour ne pas fâcher les autorités mexicaines (qui revendiquent à demi-mots Clipperton) et ne pas risquer de compromettre la libération de la prisonnière, Nicolas Sarkozy a volontairement laissé passer la date limite. "Nous ne pourrons plus revenir en arrière", reconnaît-on à Matignon. Autant dire que nous pouvons désormais faire une croix sur ces étendues sous-marines."