C’est ainsi que s’exprime Pierre Pujo dans son éditorial.
Il constate la fin des partis traditionnels :
"Le référendum n’opposait pas deux grands partis mais d’une part
les "Français d’en-bas" et d’autre part les "grands partis"
qui se partagent le gouvernement depuis des années. Aujourd’hui il est
attesté que l’U.M.P., l’U.D.F. et le Parti socialiste ne représentent
plus à eux trois que 45 % des suffrages. Pourtant, ils monopolisent le
pouvoir où, de temps à autres, il alternent..."
et la fin du clivage droite-gauche :
"On nous parle d’un "Non de gauche", d’un "Non socialiste", d’un "Non de droite", etc. Ces qualifications sont superficielles : ce sont des habillages liés à l’habitude des politiciens et des médias d’imposer à toute la chose politique un clivage partisan. En réalité le référendum a remis en cause le vieux clivage entre la droite et la gauche et opéré un reclassement général…"
Il reste vigilant face à une volonté européenne de fer :
"Malheureusement, le personnel politique en place n’a pas renoncé à réaliser son projet idéologique d’Europe supranationale. il a perdu l’habitude de défendre avec obstination les intérêts de la France… M. Barnier souhaite que le processus de ratification de la Constitution européenne se poursuive, quitte à organiser un nouveau référendum ou à recourir à une ratification parlementaire. On ne peut manifester un plus grand mépris des Français."