Belle intox de France Culture, le 29 mars, qui pose la question suivante : « Avez-vous vu le moine qui montre ses seins dans la basilique de Vézelay ? » C’est l’historien Gérard Noiriel, spécialiste de l’immigration et de la classe ouvrière, qui raconte l’histoire du “moine” nommé Eugène — de son vrai nom Eugénie — représenté en train de montrer sa poitrine sur un chapiteau de la nef de Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay. Pour ce chercheur clairement marqué à gauche, cette sculpture prouve que la transidentité prend racine dans l’Europe médiévale.
« C’est le croisement entre cette tradition de la virilité féminine et l’idée d’une féminisation des moines qui a permis l’émergence de la figure transgenre sculptée à Vézelay ».
Avez-vous vu le moine qui montre ses seins dans la basilique de Vézelay ? La transidentité n'est pas un phénomène nouveau. Dès le 12e siècle, elle est sculptée dans la pierre, pour les yeux des pèlerins.
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Une interprétation frauduleuse du message de la sculpture, qui ne peut être compris qu’en revenant sur la véritable vie de sainte Eugénie.
Née en 183, fille d’un gouverneur dénommé Philippe (lui aussi canonisé), elle se promène un jour avec deux de ses serviteurs dans un monastère et est bouleversée par la prédication et le chant des moines. Elle décide alors de partager leur vie et, pour ce faire, se fait passer pour homme. Elle se coupe les cheveux et met une bure pour vivre avec eux une vie de pénitence et de prière. À aucun moment il n’est prétendu qu’elle se sent homme. Un jour une femme voit ce beau moine et lui fait des avances, qu’Eugénie refuse. Vexée, la femme l’accuse de viol et le gouverneur Philippe (qui ne reconnaît pas sa fille) traîne Eugénie devant un juge. Eugénie trouve un moyen de défense imparable : elle ouvre sa bure et montre sa poitrine. Le geste surprend tout le monde mais plus personne ne doute alors que l’accusé est une femme (sauf France Culture) et donc de son innocence. Dans la foulée, son père se convertit à son tour (il deviendra même évêque). Quelques temps plus tard, le père et la fille, comme bien d’autres chrétiens, sont arrêtés et exécutés en 257 sur ordre de l’empereur Valérien.
Eugénie ne se sentait pas homme, elle s’est fait passer pour tel pour embrasser la vie monastique. Gérard Noiriel, au prix d’un anachronisme qui ferait rougir tout historien digne de ce nom, indexe donc sans complexe la recherche à l’agenda politique LGBT. Et le service public relaie… aux frais du contribuable.
mouette
Jusqu’où iront ils ?
Faliocha
Après, il faut comprendre que pour une personne sans culture religieuse, c’est quand même une histoire un peu spéciale.