Lu dans Le Monde :
"Rarement résultat d'une élection présidentielle aura été aussi prévisible. Et pourtant le 6 mai, l'écart entre les deux candidats a été assez réduit : 51,6 % pour François Hollande, 48,4 % pour son adversaire. Ce resserrement conduit à s'interroger sur le mystère de cette élection : Nicolas Sarkozy a-t-il mené la bonne campagne, celle qui lui a permis de regagner du terrain mais qui au total l'a laissé vaincu, ou une autre campagne eût-elle pu le mener à la victoire ? […]
Trois caractéristiques peuvent être associées à ce vote et, paradoxalement, compte tenu de sa victoire, aucune n'est favorable à la gauche. La première est que la présidentielle est marquée par la crise. […]
La deuxième caractéristique de l'élection est de traduire un vote de rejet et non un vote d'adhésion. Une courte majorité des électeurs s'étant exprimés lors du second tour (51 % exactement) l'a fait en mettant en avant sa volonté de barrer la route à l'adversaire, 49 % ont voté avant tout pour que leur candidat soit élu président. Chiffres serrés à l'image du scrutin et qui correspondent à sa logique profonde. A cette différence près qu'en 2007 dans le duel entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, 69 % des électeurs s'étant exprimés avaient émis un vote d'adhésion, 31 % seulement un vote de rejet. […]
La dernière caractéristique du vote du 6 mai est que les Français élisent un président de gauche, alors que beaucoup de leurs idées les ancrent à droite, voire très à droite. […] Le sentiment qu'"il y a en France trop d'immigrés", phrase-test des enquêtes d'opinion devenue sous l'égide du président sortant un argument électoral de l'entre-deux-tours, recueille 62 % d'adhésion, contre 48 % dans une enquête conduite lors de la présidentielle de 2007, une progression de 14 points. Dans la présidoscopie d'Ipsos, le mot "islam" recueille 81 % d'évocations négatives contre 63 % en 2007."
lechat41
la dernière caractéristique évoquée par l’immonde prouve bien que contrairement à ce qui est communément admis et répété ad nauseam, ce n’est pas MLP qui a fait gagner Hollande mais bien Sarkozy qui a perdu en se reniant tout au long du quinquennat.
Robert
Débat inutile: Il restera en place et ne changera rien a ce qu’il prévoit de faire. Tout au plus, il adaptera son discours pour ressembler a quelque chose de plus “modéré”.
Que souhaite la rédaction de l’Immonde? noyer le poisson? Le titre aurait pu être: “Vers une nouvelle cohabitation?” ou bien “Un président ancré a gauche pour un pays ancré a droite”…
Bernard Mitjavile
Que d’efforts à droite pour se faire battre avec une majorité de français à droite! Et ils vont recommencer aux législatives.
senex
C’est triste à dire mais le vote blanc marine nous a valu du rouge…et pour longtemps…
ODE
mais justement, le président de gauche a-t-il été élu par les voix des Français?
Ludovic
Quelques ajouts;
Vu le bilan piteux de Sarkozy (non respect de ses promesses, disgrâce évidente) et l’appel de Bayrou et Le Pen
sa courte défaite est un échec en fait d’Hollande.
Hollande a été élu grâce au vote musulman, à plus de 80% en sa faveur…
dissident
62 pour cent des francais pensent qu il y a trop d immigres, 80 pour cent sont aussi pour moins de depenses publiques, pas pour des hausses d impot, pourtant on se retrouve avec un povoir qui va poursuivre et sans doute accentuer l immigration de peuplement et augmenter les impots des classes moyennes, cherchez l erreur!
Struyven Mare-thérèse
En effet, dans la finalité de ce vote, rien ne m’a étonnée. L’analyse qui nous est donnée ci-dessus correspond très bien à ce que je ressens…..comme beaucoup d’autres. Et dans les commentaires tout a déjà été bien dit ! Je plaide pour une immigration régulée et encadrée de près. On a beau parler tout le temps de projets à mettre en oeuvre pour aider les immigrés à s’intégrer, mais la plupart NE LE VEULENT PAS ! Nos valeurs judéo-chrétiennes sont mises à mal, ainsi que la chasse au chrétiens et aux juifs,sans parler des droits de l’homme. Démocratie ne veut pas dire laxisme. La décadence se poursuit…prions !
tulna
Mardi 5 juin : Dans un article fleuve du Figaro, Edouard Balladur déclare entre autres : « La vocation du Centre n’est pas de renvoyer dos à dos la Gauche et la Droite, de les mettre sur le même plan. En France, le Centre a toujours été … etc. … Lorsqu’il l’oublie, il (le Centre) se fourvoie. »
Mais… Monsieur Balladur, nous ne doutons en rien de votre érudition sur le passé du Centre, lequel a bien entendu été ce que les hommes qui l’incarnèrent l’ont fait. Maintenant quand vous voulez nous faire croire 1/ que le passé engage le futur 2/ que votre jugement politico-moral « il se fourvoierait si… » a la moindre importance, vous nous faites rire, et sans doute François Bayrou en même temps..