Suite à la réunion des dicastères hier, voici ce qui filtre dans la presse. 2 propositions seraient à l’étude : la «libéralisation» de la messe tridentine et la levée de l’excommunication des 4 évêques de la Fraternité Saint Pie X. Sur ce dossier, Benoît XVI consulte ses collaborateurs, mais en définitive, il décidera seul.
Le cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, se serait prononcé pour plus de «générosité» dans la possibilité de célébrer la messe dite de Saint Pie V, sans remettre en cause l’autorité épiscopale en la matière. Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, Président le la commission Ecclesia Dei (responsable des communautés fidèles au missel de 1962 à travers le monde) mais aussi Préfet de la Congrégation pour le clergé, directement en charge du dossier des lefebvristes, aurait abordé la question de la levée de l’excommunication. Plutôt que de parler de schisme, le cardinal, qui reçoit régulièrement des responsables de la Fraternité Saint Pie X, parle désormais d’«attitude schismatique».
Ces deux éléments admis, la Fraternité Saint Pie X pourrait avoir un statut particulier, à savoir celui d’administration apostolique, sur le modèle du diocèse de Campos au Brésil (ces ex-alliés de Mgr Lefebvre ont rejoint Rome en 2002, moyennant une indépendance vis-à-vis de l’épiscopat -ils ne dépendent que de Rome- l’usage exclusif du rite traditionnel de la messe et un évêque, Mgr Rifan). L’abbé parisien Guillaume de Tanoüarn, qui a été exclu de la Fraternité Saint Pie X (avec d’autres), a signé avec la Congrégation pour le Clergé (Cal Hoyos) l’été dernier, sans rien renier de ses positions sur la messe ou le Concile, étant entendu que sur ce dernier sujet, Rome lui a demandé de travailler à une réception authentique du Concile, vu comme l’ont dit Jean-Paul II et Benoît XVI "à la lumière de la Tradition" (Mgr Lefebvre avait utilisé cette formule en son temps). Le 21 février prochain à Paris, l’abbé de Tanoüarn organise, «avec les encouragements du Vatican», une conférence en compagnie de Mgr Rifan, supérieur de l’administration apostolique du diocèse de Campos au Brésil.