Les Enseignants pour l'enfance répondent au ministre de l'Education nationale :
"Grossières et infondées, les réfutations de notre Ministre ne résistent pas à l’examen des faits. Depuis des années, le genre existe à l’école sous forme de cadre théorique, de normes évaluatives et d’incitation pédagogique. Cette doctrine est devenue une manière d’organiser un cours, de le juger et même de le créer. Nier cette évidence c’est fermer les yeux sur la réalité de ce qui se passe dans nos classes. Et lorsque cette dénégation est proférée par un Ministre, on peut sans conteste parler d’un mensonge d’État. Le plus grave en cette hypocrisie n’est pas la rouerie d’un haut fonctionnaire prête à tout pour garder contenance. Le plus grave est que le subterfuge entache la fonction ministérielle, dégrade la dignité enseignante et rompt les relations de confiance unissant familles et école. Comment croire en l’État lorsqu’un de ses Ministres manque au devoir de vérité ? Comment adhérer à une institution qui triche avec les faits ? Comment enseigner quand tout le monde ment ?"