Mediapart a révélé comment un élu de la majorité municipale de Saint-Etienne a fait chanter un maire adjoint. L’avocat de ce dernier annonce déposer plainte pour
«guet-apens en bande organisée financé par des fonds publics».
Pendant des années, Gilles Artigues, adjoint au maire, a subi un chantage de la part d’un autre élu de sa propre majorité, Samy Kéfi-Jérôme, et de son compagnon de l’époque, Gilles Rossary-Lenglet. Tous deux auraient, fin 2014, loué les services d’un escort boy, et placé une caméra dans une chambre d’hôtel parisienne pour filmer son rendez-vous avec Gilles Artigues.
«Le conseiller municipal centriste, père de famille très impliqué dans la communauté catholique, a ensuite subi un chantage pour que cette vidéo compromettante ne soit pas divulguée».
En parallèle, Samy Kéfi-Jérôme s’est fait une carrière politique :
«adjoint chargé de l’éducation et de la jeunesse à la mairie de Saint-Étienne, mais aussi conseiller régional délégué dans l’exécutif de Laurent Wauquiez, après en avoir été le vice-président, à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes.»
Gilles Artigues aurait été invité dans la chambre de Samy Kéfi-Jérôme pour un motif futile. On lui a fait boire du champagne. Il ne se souvient ensuite de pas grand-chose. Sur la vidéo, on peut voir Samy Kéfi-Jérôme présenter l’escort boy à Gilles Artigues avant de s’éclipser. Ce dernier n’a pas eu conscience de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel, ayant notamment le sentiment d’avoir été drogué. Puis il a cédé au chantage « par souci de préserver sa famille et ses proches ».
Gilles Rossary-Lenglet aurait agi en raison des positions de Gilles Artigues sur les questions de société.
«En 2005, alors qu’il était député UDF (2002-2007), l’élu centriste avait par exemple publiquement contesté une campagne publicitaire pour un salon gay, faisant valoir la nécessaire «protection des mineurs» dans l’espace public ».
Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme auraient donc décidé de l’attaquer sur son intimité. L’élu centriste, qui a démissionné en mai dernier de sa fonction de premier adjoint, a déclaré que ce chantage lui avait « pourri la vie ».
Gilles Rossary-Lenglet, sans emploi, diminué par des problèmes de santé et éloigné de la vie publique, assure auprès de Mediapart n’avoir «plus rien à perdre». Désormais séparé de M. Kéfi-Jérôme, Rossary-Lenglet aurait ainsi agi « par dépit amoureux et tout balancé à Mediapart pour se venger »
«Je sais que j’ai fait des choses répréhensibles, je ne prétends pas être quelqu’un de bien, mais je souhaite que les choses se sachent, que l’omerta cesse, pour montrer que ces pratiques existent en France».
Gaudete
La pourriture de ces anormaux dans toute sa splendeur
JLAURENTIE
CQFD….
Moi
Et Artigues serait directeur de l’enseignement diocésain d’Albi…
PascaleBrebis
Comme quoi le pouvoir n’attire pas que les philanthropes. Qu’attendre d’usurpateurs aussi vicieux dans la sphère politique sinon l’inoculation de poisons spirituels dans la population qui en redemande pour se sentir vertueuse!
Haizkolari
Encore heureux que ce père de famille catholique, qui en fin de compte a été violé sous emprise de drogue et d’alcool, n’ai pas été contaminé par une vilaine MST, lui et son épouse…
philippe paternot
de bien belles personnes, élus et réélues !