Article intéressant d’une revue qui n’est pas traditionaliste :
[…] On voit bien que, dans certains pays, la forme extraordinaire du rite romain a été récemment l’un des plus puissants vecteurs d’évangélisation dont l’Église dispose, en rendant disponible, par la voie de la beauté, le trésor de l’Église dans toute sa splendeur.
[…] En effet, alors que l’Église, plus que jamais dans l’histoire récente, cherche à renouveler son potentiel évangélisateur, il convient de porter attention à ce phénomène, à bien des égards surprenant, dont le succès nous invite à une certaine remise en question.
La démarche entreprise actuellement dans l’Église par le synode promet une ouverture à l’initiative du laïcat, dont le propos est notamment de casser le moule du cléricalisme que le pape François condamne, à juste titre, de sa voix prophétique. Il est largement question de se mettre dans une disposition d’écoute vis-à-vis du monde, mais aussi de se rendre disponible pour répondre promptement aux motions de l’Esprit, lesquelles, on le sait, peuvent surprendre.
Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, après avoir été marqué des siècles durant par la déconstruction, est habité par un vide symbolique qui demande à être comblé. Toutes sortes d’initiatives y concourent, pour le meilleur et pour le pire. C’est là une question qui concerne directement l’Église dans son aptitude à évangéliser en parlant le langage de l’époque et du lieu. Si elle ne saisit pas l’occasion de répondre à cet appétit, d’autres le font.
La puissance de la forme extraordinaire du rite romain, son aptitude à répondre à cet appétit en l’orientant vers son véritable objet, ne doit pas être négligée, même si elle représente une surprise, et même des risques.
Par le concile et la réforme liturgique, on a voulu montrer le visage d’une Église qui accueille la participation des fidèles et qui se montre réceptive au sensus fidei. On voit bien que l’initiative de Benoît XVI a ouvert la porte à une telle participation. Une disposition d’accueil à l’égard des fidèles qui manifestent le désir de participer aux sacrements selon la forme extraordinaire était d’ailleurs l’une de ses exigences centrales.
On peut se surprendre de ce qui s’est produit, vouloir être attentif aux écueils possibles de ce mouvement, mais on ne peut vraisemblablement pas chercher à l’éteindre complètement sans rompre avec les principes que l’Église cherche à vivre plus authentiquement maintenant, à travers le synode.
L’unité, nous dit le pape François dans une de ces petites phrases dont il a le secret, n’a pas le visage d’une sphère lisse et sans aspérités, mais celui d’un polyèdre qui comprend une diversité de facettes. Pour vivre pleinement de cette diversité, il faut une franche audace, celle notamment de ne pas se sentir remis en cause ou menacés par le succès inattendu d’une démarche dont la portée missionnaire n’a pas fini de nous surprendre.
Si nous sommes inquiets et que nous rejetons ce phénomène parce qu’il nous force à nous remettre en question, nous risquons d’éteindre une flamme qui attise spécialement l’un des groupes les plus difficiles à rejoindre.
Ce sont en effet des jeunes, et notamment de jeunes hommes, en quête de sens et de vision qui sont les plus interpelés maintenant par la forme extraordinaire. Du même souffle, on risque le contresens de vouloir œuvrer à une Église synodale, ouverte à la participation des laïcs et à la diversité des expériences, tout en rejetant ce qui en ressort.
Collapsus
Réduire l’action de la FSSPX à “un esprit pharisien dont l’attachement à la liturgie traditionnelle cache un esprit de citadelle assiégée dont l’Église nous enjoint de nous détourner” trahit une méconnaissance assez flagrante des courants composant l’Eglise depuis Vatican II et de leurs motivations. Que serait devenu le rite traditionnel sans Mgr Lefebvre ?
Gaudete
Tout simplement disparu corps et bien, j’ai lu aussi que la Messe protestante de Vatican II / on a voulu montrer le visage d’une Eglise qui accueille” non mais je rêve il n’y a que les moins de 20 ans qui peuvent comprendre ça. Mais pour nous les “anciens qui avons connu les années 1960, en terme d’accueil ça se pose là les églises se sont vidées à la vitesse grandV. Un certains nombre de curés que j’ai connus préféraient les gens qui ne pratiquaient pas et allaient danser, d’autres allaient en boîte de nuit , Dieu merci heureusement qu’aujourd’hui la plupart des prêtres tradis ont la tête sur les épaules, mais dire que l’église de vatican 2 accueille, non mais ça va pas bien. Quand on voit ces simulacres de masses, on n’a vraiment pas envie d’y aller surtout quand on a goûté à la liturgie de toujours. Il faut avoir l’esprit bien obtu pour vouloir la détruire, merci st Père et messeigneurs.
cadoudal
avec du recul, on peut constater que la Réforme liturgique , qui a consisté à interdire la messe bimillénaire et à imposer de force la liturgie de Luther-Montini, a été l’ action révolutionnaire la plus destructrice que le monde ait jamais connue.
il s’ agit tout simplement d’ empêcher la grâce surnaturelle de l’ eucharistie de sauver le monde.
je ne comprenais pas Mgr Lefebvre quand il parlait de Vatican II comme de la 3° guerre mondiale.
Staline a fait moins de dégâts spirituels que nos papes conciliaires, lesquels ont dispersé le troupeau et vidé les églises
Jean-JulesvanRooyen
Je regrette, mais je déplore la tendance conciliaire V2, et le politiquement correct, de votre journal LSB.
Même une évidence, la reconduite de la Messe de toujours (7-07-07), que cette mesure du pape B XVI, a été l’accélateur du renouveau de l’Evangélisation, et rien d’autre, démontre la faiblesse de la rédaction.
J’ai des doutes, espérons que vous ne dépendez pas des Evêques.
Michel Janva
Rien compris à ce commentaire.