Gilles de Robien accorde un entretien dans le Famille Chrétienne à paraître jeudi. Il estime que sa réforme de l’apprentissage de la lecture est
"tellement fondamentale qu’aucun ministre n’osera revenir dessus".
Il réaffirme que les textes ne peuvent être interprétés dans le sens d’une cohabitation des deux méthodes (alphabétique et globale ou assimilée). On ne peut que se réjouir de telles déclarations. Reste à souhaiter qu’elles se concrétisent dans les classes…
Jeanne Smits
Hélas, le ministre rêve (interprétation bienveillante). Le texte qu’il a signé (je parle de l’arrêté de fin mars qui a rencontré l’approbation des syndicats)est indiscutablement en faveur d’une “double approche”, globale et alphabétique, et les contempteurs de l’apprentissage alphabétique n’ont aucun mal à le faire admettre. En outre, les experts dont Robien s’est entouré pour appuyer sa réforme ont presque tous, par la suite, récusé l’idée qu’il faille proscrire tout départ non alphabétique de l’apprentissage.
A ma connaissance et pour l’heure, je n’ai pas vu que Gilles de Robien ait répondu sur ces deux points, si ce n’est en assurant que sa réforme est bonne et qu’elle suffit.
Je finirais presque par trouver cela suspect…
D’ailleurs, pour comprendre que rien n’a changé, il suffit de regarder les manuels de lectures “révisés” pour la rentrée 2006 et de constater que l’un des “experts” appelés à la rescousse, Alain Bentolila, est lui-même co-auteur d’une méthode clairement mixte et à départ global, Gafi (puis Supergafi). On peut en feuilleter les premières pages sur http://www.nathan.fr/feuilletage/elementaire/default.asp.