Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
« Déclaration de Casablanca »
Le terme exact de la qualification de la gestation pour autrui se révèle en un seul mot « une infamie ». L’abrogation de toutes les législations, autorisant ou tolérant l’esclavagisme de la mère porteuse ne saurait souffrir la moindre exception. A Casablanca (Maroc), la semaine dernière, des experts, juristes, médecins, psychologues et chercheurs se sont réunis en convention internationale (75 nationalités) pour demander l’abolition universelle de la GPA.
L’association des Juristes pour l’enfance, représentée par sa porte-parole Aude Mirkovic (France), Luis Ernesto Pedernera Reyna (Uruguay), l’ancien président et Suzanne Aho Assouma (Togo), ancienne vice-présidente du Comité des droits de l’enfant de l’Onu, Christian Totsie (Cameroun) président de l’association Soigner la Vie ont dénoncé cette pratique avec bon sens et réalisme sur les conséquences en matière de dignité de la femme et la mise en pratique inéluctable pour des intérêts financiers d’exploitation des mères porteuses, en particulier des victimes de la misère du tiers-monde pour assouvir leurs profits marchands.
L’interdiction de la GPA demande une prise de conscience internationale avec engagement individuel de chaque Etat afin de protéger les femmes et les enfants. Plus d’une dizaine de pays autorisent par absence de législation ou par leur droit cette abomination, en particulier quelques États des États-Unis, la Russie ou l’Ukraine. Certains, la limitent à leurs citoyens pour éviter des afflux de nantis étrangers acheteurs de bébés. L’hypocrisie républicaine française, pour sa part (en même temps) n’autorise pas les mères porteuses mais inscrit sur l’État Civil les « adoptions » (achats) d’enfants nés par GPA (donnant ainsi une forme de légalité frauduleuse en contournant la loi).
Nous sommes conscients de la blessure des femmes qui ne peuvent procréer et qu’il faut accompagner avec amour et bienveillance, mais la marchandisation des êtres humains ne saurait souffrir une tolérance quelle qu’elle soit. Depuis la Reine sainte Bathilde, il y a treize siècles, l’esclavagisme et le commerce des enfants sont interdits sur le sol Français. Abolir n’est pas « border » la vente des bébés en donnant une « éthique » à la GPA. Mon engagement sans faille pour le respect de la dignité humaine m’appelle à me joindre par le cœur et de toute mon âme aux signataires de la déclaration de Casablanca pour demander l’abolition immédiate et inconditionnelle de l’esclavagisme des mères porteuses et de la vente des enfants !
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme
lavergne21
TRES BIEN