Yves Daoudal donne le programme authentique :
"Cette semaine, qui fut celle de la Vigile de l’Epiphanie, de l’Epiphanie et de l’octave de l’Epiphanie, a été particulièrement riche en liturgies républicaines de rue. Et le sommet ce sera demain, place de la… République, de la Très Sainte République, à l’heure de la grand messe (11h), avec dévoilement de plaque par les grands prêtres Hollande et Hidalgo, antienne du jour par le chantre Johnny Hallyday, deuxième antienne par le Chœur de l’Armée française, épître de Victor Hugo, troisième antienne (Le temps des cerises !) par le Chœur de l’Armée française, offrande de fleurs, temps de méditation silencieuse, chant de sortie (Marseillaise) par le Chœur de l’Armée française.
Aux vêpres (17h30), illumination (« Joyeuse lumière », chantent les vêpres byzantines) du saint Chêne (de 12 mètres planté le jour de l’Epiphanie), de la statue de la Très Sainte République et de la fresque « Fluctuat nec mergitur » (mais oui il y a même du latin !). On précise que les fidèles sont invités à amener (sic) une bougie pour les illuminations.
Difficile de singer davantage le culte catholique.
D’où il ressort qu’il est impossible de se passer de rites. Les laïcistes avaient cru supprimer (presque) tout ce qui y ressemble dans la République. Mais on voit le grand retour en force d’un rituel républicain, comme pendant la Révolution française, selon une religiosité de substitution qui n’a jamais disparu, comme on le voyait chez Jaurès, et comme on le voit chez Peillon. On constate ici à quel point la Sainte Ecriture avait raison quand dans l’Ancien Testament les prophètes qualifient sans cesse les idoles des nations de « néants » et leurs fidèles d’adorateurs du vide."