D’un lecteur du Salon beige :
La lutte contre les violences conjugales est évidemment une bonne chose en soi. Il est scandaleux que des femmes (et des hommes) soient frappés par leurs conjoints, jusqu’à la mort parfois.
Parmi les mesures proposées, il revient souvent celle de l’« ordonnance de protection ». Cette mesure ordonnée par le juge aux affaires familiales (JAF) permet de mettre à l’abri une victime. Le « Grenelle » demande que cette mesure soit facilitée.
Certes, cette protection est sans doute justifiée dans de nombreux cas.
Mais, de mon expérience et de celle d’amis, elle peut aussi être un moyen très efficace de manipulation lors d’un divorce.
Prenons un exemple concret.
Dans une famille avec enfants, une femme veut divorcer. Elle quitte le domicile conjugal, avec les enfants. Elle invente des violences subies, quitte à s’automutiler ; facile également de se plaindre de « violences psychologiques », dont celle… du silence. Elle demande alors une « ordonnance de protection ». Si elle est accordée, le père devra rester éloigné de la mère… et des enfants.
Si le père est catholique tendance traditionaliste, il peut recevoir en plus l’accusation d’intégrisme, ça le rend encore plus odieux aux yeux de certains magistrats.
Puis, le temps passe, des mois souvent, et enfin un jugement arrive. La situation s’installe.
Dans certains cas, la mère manipule également les enfants, en disant que leur père ne veut plus les voir, ou bien que le juge interdit au père de les approcher à cause de sa violence, etc. je suis . Ça impressionne un enfant : “un juge l’a dit !”. On appelle cela le Syndrome de l’Aliénation Parentale (SAP).
Quand le juge décidera enfin de la résidence des enfants, il entérinera la situation de fait.
Souvent, les enfants ne voudront même plus voir leur père, c’est la rupture.
Cerise sur le gâteau (si l’on peut dire), le père excédé de cette injustice commet parfois des fautes : énervement dans un commissariat en exigeant de pouvoir voir les enfants, tentative de les voir à la sortie de l’école, etc. Dans ce cas, malheureusement, il « confirme » son caractère « dangereux » aux yeux de la force publique, et c’est évidemment pire ensuite pour lui.
Enfin, si un jour l’ordonnance de protection est levée, et que la justice reconnait que le père n’a jamais été violent envers sa conjointe, cette dernière ne risque rien en pratique. Elle a tout gagné…
Souvent, la mère pourra aussi bénéficier des pensions alimentaires des enfants : le père doit verser ces pensions même s’il lui est interdit de voir les enfants.
A partir d’une accusation initiale, et d’un “principe de précaution” trop vite mis en avant, l’enchaînement morbide se déroule.
Ainsi, il ne faudrait pas que la lutte contre les vraies violences conjugales deviennent un nouveau prétexte de l’éviction du père. Il n’y a pas que la PMA sans père qui conduit à cette éviction. Aujourd’hui, un enfant sur trois ne voit plus son père, après une séparation.