Le Monde fait un reportage sur la cité sensible, "porte d’entrée aux migrants qui arrivent en provenance d’Afrique noire", peuplée de "familles polygames" :
"Des adolescents ou de jeunes adultes enfilent des cagoules ou se dissimulent sous leurs capuches. Puis ils remplissent des chariots Leclerc avec des pierres ou des cocktails Molotov. Et se lancent à l’assaut des policiers en patrouille. […] Dans le palmarès informel des cités difficiles, la Grande-Borne est au sommet. […] Les premiers coups de feu contre les policiers pendant des émeutes ? A Grigny, lors des violences de l’automne 2005, puis à nouveau en mars 2008. La mode des incendies de bus ? Grande-Borne, octobre 2006. Les "caillassages" de pompiers ? Les mortiers improvisés avec des feux d’artifice ? Les attaques de particuliers sur la nationale ? Les incendies d’école ? De voitures ? La Grande-Borne, encore et toujours. […]
Une partie des commerçants ont baissé le rideau, fatigués de subir des braquages. […] La police, elle, envoie régulièrement un hélicoptère survoler le quartier. Des patrouilles incessantes en journée. Des fouilles de véhicules, des contrôles d’identité innombrables. Des camionnettes de CRS qui tournent au ralenti le soir et qui donnent le sentiment de se trouver dans un territoire occupé. […] Selon la police, la zone est une "plaque tournante" du trafic de stupéfiants".
"Lorsque commence une émeute, une bagarre, lorsque se déroulent des opérations liées aux trafics, les adultes poursuivent leur chemin, comme si de rien n’était. Agnès Daviau, 77 ans, […] [mène] une obligation de discrétion qu’elle a intégrée dans sa vie quotidienne. "Faut pas prendre la mouche, ici. Un jeune peut te bousculer parce qu’il a un truc dans les oreilles […] Quand ils font du bruit à 23 heures, devant nos fenêtres, on est tolérants." […] Rester discret, laisser faire plutôt que de prendre le risque d’intervenir. […] "Il faut toujours faire comme si c’était normal. Il y a une arme ? C’est normal. Il y a une bagarre ? C’est normal. Il y a une émeute ? C’est normal.""
michel
Serait moins à l’aise à Grigny qu’à la télévision (en direct de l’Elysée) devant ces journaleux incapables de poser les bonnes questions et de relancer si besoin.
jp
On se demande où est passé le Kärcher????
trahoir
C’est bien tout ça c’est bien !!!!!!!
Xtophe
Voilà l’amer bilan de 25 années de Chiraco-Socialisme.
Pathétique…
L’Etat ne peut plus rien. Il faudra dorénavant compter sur les polices privées… Le jour où l’UE acceptera que de telles prestations soient proposées aux particuliers.
xango
Le Monde fait-il sa révolution culturelle?
étrange, étrange…