Le Conseil de la fonction militaire de l’armée de Terre (CFMT), "instance de concertation" dont les membres sont tirés au sort parmi une liste de volontaires, s’est réunie lundi en séance plénière dans le Var. Ses conclusions traduisent une grogne sérieuse chez les personnels de l’armée de terre :
"Lassitude, découragement, exaspération, fortes inquiétudes, profond malaise, ressentiment croissant".
Le CFMT exprime les "préoccupations du personnel", dont "certaines sont très proches de celles du reste de la population française: baisse du pouvoir d’achat et difficultés sociales…"
"D’autres difficultés sont particulièrement liées aux importantes réformes annoncées par le ministre de la défense (…) Ces nouvelles restructurations font naître de fortes inquiétudes chez le personnel dont une partie pourrait être touchée pour la troisième ou quatrième fois en quelques années. Le malaise est d’autant plus grand que le personnel de l’armée de Terre voit son effectif en passe d’être revu à la baisse alors même que ses missions (…) croissent". "Le personnel s’interroge légitimement sur la crédibilité de son action à l’avenir".
L’avis du CFMT revient longuement sur la situation des gendarmes. S’il "désapprouve et condamne les méthodes employées" par les gendarmes pour se faire entendre, le CFMT constate que "les résultats tangibles de leur action parraissent accréditer leur comportement comme le moyen le plus sûr pour obtenir satifsaction".
Autrement dit, en France il faut manifester, faire grève, bloquer, chercher le coup médiatique pour obtenir satisfaction…