Pendant la campagne présidentielle, Eric Zemmour avait soulevé le problème de l’école (trop) inclusive appelant à ce que les établissements spécialisés voient leurs capacités augmenter comme le souhaitent les parents d’élèves et les professeurs. Il avait subi les foudres du monde médiatique et de ses concurrents, qui avaient rivalisé en malhonnêteté. Pap N’Diaye était allé dans le même sens fin 2022 et le journal le Monde avait donné raison à Eric Zemmour début 2024.
Aujourd’hui, c’est la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, qui donne à son tour raison à Eric Zemmour :
Pour cette rentrée de septembre, 24 000 enfants handicapés vont être accueillis dans des établissements scolaires, faute de places en institut médico-éducatif (IME) notamment. La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, en est convaincue : les structures médico-sociales doivent prendre davantage leur part car l’Éducation nationale, en souffrance, « ne peut pas tout ». Plusieurs rapports récents tendent à le démontrer.
La ministre démissionnaire Nicole Belloubet le dit volontiers depuis son arrivée rue de Grenelle en février : l’école inclusive souffre. C’est avant tout sur ce sujet que les enseignants l’interpellent lors de ses déplacements. Elle en est convaincue : les structures médico-sociales doivent prendre davantage leur part (…) Dans le même temps, l’école accueille aujourd’hui 170 000 élèves handicapés de plus qu’en 2017, le plus souvent en raison d’une meilleure détection médicale.
C.B.
Tous à l’école et dans la même école!
Mais ils ne prévoient pas les personnels supplémentaires nécessaires.
Par exemple, naguère, pour être accueilli en maternelle un enfant devait être muni d’un certificat médical attestant qu’il était “propre”. Maintenant, à trois ans, il DOIT être scolarisé. Or à 3 ans, un enfant n’est pas nécessairement propre. J’ai même eu, dans ma sizaine de jeannettes, une 8 ans qui ne l’était pas, mais que cela n’a pas empêché d’être par la suite une brillante nageuse (championne d’Europe et demi-finaliste olympique). Chaque enfant se développe à son rythme!
Arwen
La mauvaise foi de certains personnages politiques et médias est proprement sidérante…
Quand Zemmour énonce une évidence, on lui vole dans les plumes juste parce que c’est Zemmour. Minable.
Jean Marie Toulet
Ce que j’en avais écrit au Président, à l’époque :
Monsieur le Président,
Votre condamnation précipitée et irréfléchie des propos d’Éric Zemmour sur l’inclusion des enfants handicapés à l’école, prouve votre méconnaissance du sujet.
Entant que père d’un enfant handicapé, je pense avoir mon mot à dire sur ce sujet.
Il est beau de bomber le torse, en proclamant l’inclusion de tous les handicapés en toutes circonstances, encore faut-il savoir de quoi l’on parle.
L’inclusion des handicapés dans la société est certes une belle et bonne chose, mais pas en toute situation et pas dans n’importe quelle condition.
Parlons du cadre scolaire puisque la déclaration d’Éric Zemmour à ce sujet fait polémique.
Les bonnes consciences poussent des cris d’orfraies et le corps enseignant est prompt à donner des leçons alors que les faits les montrent parfois moins enthousiastes face à la réalité.
Déjà, les enfants handicapés physique jouissant pleinement de leurs facultés mentales devraient pouvoir suivre une scolarité normale en milieu classique sans que cela ne fasse débat. Pourtant, dans la réalité, on constate que certaines écoles ne font rien pour leur faciliter la vie. Par exemple, en trainant les pieds pour leur accorder le « tiers temps » – du temps supplémentaires pour les contrôles et examens – auquel ils ont droit.
Notre expérience de parent d’enfant handicapé nous a montré que le milieu enseignant n’a pas toujours été très enthousiaste et aidant à l’idée d’inclure notre fils dans leur classe, même à l’école maternelle avec une « aide de vie scolaire ».
Lorsque le handicap atteint l’intelligence, il est vraiment indispensable d’avoir recours à des enseignants spécialisés. Il est illusoire, contre-productif et même cruel de vouloir les inclure à tout prix dans le milieu normal.
Malheureusement les enseignants spécialisés sont rares et fort mal payé, comme d’ailleurs tous les professionnels de la santé : kiné, ergo, etc.
Notre fils a eu la chance de pouvoir être scolarisé dans la classe d’un institut spécialisé, classe elle-même incluse dans les locaux d’une école public, mais fonctionnant avec le personnel de l’institut.
Cela lui permet d’être très bien suivi par l’institutrice de sa classe et d’avoir des liens avec les élèves de l’école lors des récréations, de la cantine et par des inclusions ponctuelles dans certaines matières à sa portée.
Ainsi, il est heureux de pouvoir fréquenter des enfants normaux et l’on a la surprise de voir de gros durs faire preuve d’attention et bienveillance à son égard.
Il est bien facile de se donner bonne conscience en faisant de grandes et généreuses déclarations, de donner les leçons de morale au monde entier et de pondre des lois aussi irréalistes qu’inapplicables comme la loi sur l’inclusion scolaire.
En espérant vous avoir un peu éclairée sur un sujet qui vous est manifestement étranger,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre considération.