Analyse de
Santé publique France a comptabilisé 65.000 morts du Covid pour 2020, auxquels il faudrait peut-être ajouter les décès à domicile représentant « environ 5 % des décès si on s’aligne sur les taux observés à l’étranger » estime l’Institut national d’études démographiques –INED-, soit un peu plus de 68.000 personnes décédées du Covid l’an dernier.
Pourtant, selon une note de l’Insee établie au regard des donnée disponibles au 15 janvier 2021, 667 400 décès toutes causes confondues ont été enregistrés en 2020 en France. En 2019, le nombre de décès était de 613 243 décès, soit 54 157 de moins qu’en 2020.
Du 1er janvier au 29 mars 2021 note encore l’Insee dans un relevé provisoire, 176 312 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en France à la date du 9 avril 2021, soit 6 % de plus qu’en 2019 (+ 9 656 décès, soit une hausse de 40 000 ramenée à une année !).
Ces chiffres confirment que la hausse de la mortalité n’a pas été aussi importante que les autorités de santé le claironnent. D’autant moins qu’il faut tempérer l’analyse par trois observations majeures :
1. La tendance naturelle de la mortalité est à la hausse
La réalité est que le nombre de décès augmente significativement en France depuis l’arrivée à l’âge de 65 ans de la génération du baby-boom d’après-guerre. Le nombre de décès était resté stable entre 1996 (544 604 décès) et 2008 (542 575 décès) avant de connaitre quelques augmentations erratiques puis de s’emballer à partir de 2011 (545 057 décès) jusqu’en 2019 (613 243 décès). Entre 2011 et 2019, la France a connu en moyenne 8523 décès de plus chaque année.
Selon une étude réalisée par l’INED, ce sont environ 13.000 décès qui, en 2020, sont statiquement imputables au vieillissement de la population. Celui-ci « s’observe chaque année en l’absence de gain d’espérance de vie », ce qui entraîne mécaniquement une hausse annuelle du nombre de décès. Indépendamment de tout contexte épidémique, une partie des personnes mortes du Covid en 2020 « seraient de toute façon décédées », soit d’une autre pathologie, soit de vieillesse. Pour l’INED, en 2020, le Covid-19 n’aurait causé « que » 42.000 décès supplémentaires en France.
2. L’âge moyen élevé de décès « Covid »
Sur l’ensemble de l’année 2020, note encore l’Insee, la hausse de mortalité a concerné uniquement les personnes âgées de 65 ans et plus et de manière homogène (+ 10 % quelle que soit la tranche d’âge). Elle est un peu plus marquée pour les hommes (+ 10 %) que pour les femmes (+ 8 %). Elle est négligeable en deçà de 65 ans (+ 2 % entre 50 et 64 ans, – 1 % entre 25 et 49 ans et – 6 % pour les moins de 25 ans).
Le constat est le même pour le début d’année 2021. Si le nombre de décès est supérieur de 6 % en France sur la période du 1er janvier au 29 mars 2021 par rapport à la même période de 2019, il n’augmente que pour les personnes âgées de plus de 65 ans. En effet, le nombre de décès enregistré entre le 1er janvier et le 29 mars 2021 est inférieur à celui constaté sur la même période en 2019 pour les jeunes (- 16 % pour les moins de 25 ans) mais aussi pour les personnes âgées de 25 à 49 ans (- 9 %) et celles ayant entre 50 et 64 ans (- 4 %) qui avaient, à l’opposé, connu une hausse de mortalité en 2020.
Les décès sont en revanche supérieurs à 2019 pour les 65 à 74 ans (+ 7,5 %) et surtout pour les plus de 75 ans (+ 11,5 % entre 75 et 84 ans). La surmortalité est désormais moins marquée pour les plus de 85 ans (+ 6 %). Au cours du dernier mois toutefois, entre le 1er et le 29 mars, la mortalité des 85 ans et plus n’augmente que de 3 % par rapport à la même période en 2019, ce qui pourrait être le signe des premiers effets de la vaccination, mais pourrait aussi s’expliquer par un effet « moisson ». Celle des 75 à 84 ans reste en revanche encore élevée à + 12 %.
Selon Santé publique France, entre mai 2020 et avril 2021, l’âge moyen du décès se situe entre 84 et 85 ans et 93 % des personnes décédées avaient 65 ans et plus. Parmi les plus jeunes (moins de 20 ans), seules douze personnes sont mortes de la maladie en France.
3. Les comorbidités jouent un rôle important
Mais l’âge n’est pas le seul facteur à prendre en compte, comme le rappelle Catherine Hill, épidémiologiste et bio statisticienne : « l’âge et les comorbidités jouent tous les deux un rôle dans les formes graves du Covid-19 ». Selon Santé publique France, sur 43.000 certificats de décès reçus par le CépiDc, 65 % des personnes décédées étaient déjà fragilisées par une ou plusieurs pathologies. L’hypertension artérielle et les pathologies cardiaques sont les plus mentionnées sur les certificats électroniques.
Conclusion
Nous n’imaginons pas un seul instant que les chiffres puissent être truqués. Mais ils sont livrés au public sans précaution et sans analyse, dans l’esprit des autorités publiques et sanitaires, qui, par nature, par idéologie ou par intérêt, élèvent la peur en mode de gouvernement. Comme l’observe Anne Fagot-Largeault dans son dernier ouvrage (Ontologie du devenir, Odile Jacob), la grippe espagnole a fait au début du XXème siècle 50 millions de morts dans le monde alors que la population était 4 fois moindre. Notre seuil de tolérance à la mort s’est effondré. N’est-ce pas vanité ?
Philippe de Geofroy
Votre conclusion est juste mais les chiffres de mortalité COVID annoncés ne sont pas incompatibles avec les chiffres de surmortalité par rapport à l’année précédente. Il existe des variations annuelles à la hausse ou à la baisse même si la tendance globale est haussière. Par ailleurs il y a eu des baisses de mortalité en rapport avec une baisse de l’accidentologie et il y aura peut-être une hausse de mortalité décalée en rapport avec des retards de diagnostic lors du confinement… il faudrait une « comptabilité analytique » de la surmortalité pour pouvoir utiliser raisonnablement ce chiffre.
Prout
baisse de l’accidentologie : je l’ai évalué à 200 vies sauvées maximum. dérisoire par rapport à la mortalité toutes causes confondues
Meunier
Les chiffres ont, de plus, un biais:
en juin de l annee derniere, avant que les différents gouvernements ouvrent des incitations financières aux médecins pour les déclarations de cas covid, l universite de médecine d Oxford (la “grande” université d Oxford parmi les centaines existantes), a sorti un papier démontrant que pour des raisons diverses et variées allant de l erreur banale à la peur du risque, 30% des declaration de décès covid en angleterre étaient en fait liées a des personnes n ayant pas eu le covid du tout.
D une part on peut envisager une proportion proche chez nous (confirmé au niveau anecdotique de mon entourage: 6 décès de connaissances sur l annee dont 3 déclarés officiellement covid alors que les tests datant parfois de la veille du décès étaient négatifs, véritable raison étant essentiellement vieillesse ou accident)
D autre part les gouvernements ont établi des incitations à la déclaration/ facilité le processus, ce qui a forcément augmenté cette proportion, quand bien même ce serait innocent.
Donc 2019: baisse de la mortalité alors que le plus fort de la maladie était là. 2020 hausse, au final réelle mais très proche du bruit statistique habituel.
In fine, le pic épidémique de la grippe de 2015 était comparable et on a pas pourri la vie des gens avec des mesures contradictoires, si tant elle qu elles aient une quelconque utilité. Vive la caisse de résonnance médiatique et l hygienisme totalitaire. Bientot l ausweiss vaccinal.
Prout
bon témoignage, merci ! En Revanche votre “au final” n’est pas terrible (final est ADJECTIF, pas substantif !!)
F. JACQUEL
Je ne peux que répéter ce que j’ai déjà écrit précédemment. Santé Publique France parle du “Nombre quotidien de nouveaux décès AVEC DIAGNOSTIC COVID-19 déclarés en 24h”, et non du “Nombre quotidien de nouveaux décès CAUSÉS PAR LE COVID-19 déclarés en 24h”.
La différence n’est pas que sémantique…
Meltoisan
Pourquoi la question des vaccins de la Covid n’est-elle jamais posée complétement en France ?
Il y a 3 possibilités pour chaque Français :
1/ Ne pas se faire vacciner
2/ Se faire vacciner avec un vaccin dit « génétique » issu de la nouvelle technologie
3/ Se faire vacciner avec un vaccin classique à virus inactivé
OR SEULES LES POSSIBILITÉS 1 ET 2 SONT PROPOSÉES ! Pourquoi ?
Pourtant beaucoup de Français n’ayant pas encore confiance en ce qui concerne les effets à long terme des vaccins dits « génétiques » attendent un vaccin classique garanti et efficace pour se faire vacciner (Sanofi – GSK) .
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Pour information, sans lien avec ce qui précède, selon CNEWS, Pfizer, Astrazeneca et J&J (vaccins génétiques) ont versé 26 milliards de dollars à leurs actionnaires en 2020.
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Note sur le vaccin classique : « Sanofi Pasteur et son partenaire GSK s’engagent à travailler avec les gouvernements et les organismes internationaux pour faire en sorte que le vaccin contre la Covid-19 à base de protéine recombinante, si et quand il sera validé, soit disponible dans le monde entier. »
Covid-19 : la réponse de Sanofi – Sanofi France
Dernière mise à jour : 22 avril 2021
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F. JACQUEL
@Meltoisan
À titre indicatif, le titre de Pfizer a augmenté de plus de 3.600% depuis sa mise sur le marché le 1er mai 1981.
Celui de J&J, de 7.200%, depuis le 1er mai 1981.
Celui d’Astrazeneca, de “seulement” 1.240 %, depuis le 4 juin 1993.
Pas aussi bien que Apple (+102.754% depuis le 1er mai 1981), Microsoft (+254.560% depuis le 14 mars 1986) ou Tesla (+18.083% depuis le 2 juillet 2010 avec une pointe à +22.048% le 22 janvier dernier), mais pas négligeable quand même.
Par comparaison Carrefour n’est plus qu’à +1.596% de son cours initial du 4 janvier 1991, après un sommet à +8.164% le 26 novembre 1999…
On voit ceux qui bénéficie de la “pandémie” : Bigpharma et Bigtech les tous premiers.
Prout
3Nous n’imaginons pas un seul instant que les chiffres puissent être truqués”
Et c’est pourtant la REALITE : les chiffres sont totalement truqués. J’ai un exemple clair : une vieille femme qui s’est cassé la figure, est allée à l’hôpital et est morte : 24h après son petit fils a appris qu’elle est morte à l’hopital : on l’a compté “morte covid” (bien entendu, l’hopital se protège ainsi…..) , alors qu’elle est morte de son choc….
Les exemples sont légions
Prout
quid d’un numéro 4), point crucial ???
– quid des suicides (70% des français devenus dépressifs) à cause des confinements / masques / dictature sanitaire ?
– quid de la surmortalité inhérente au chômage et pauvreté à cause des confinements / masques / dictature sanitaire ?
– quid de la circulaire du 26 mars 2020 qui a permis d’ôter la vie probablement de centaines de malades sacrifiées au nom de l’idéologie covid ?
– quid des milliers de personnes agées mortes de solitude pendant les confinements ?
– quid des morts dûs à l’abandon de soin pendant les confinements ?
– quid des cancers et maladies graves non diagnostiqués à temps à cause des confinements / masques / dictature sanitaire… ce qui donne une surmortalité quelques mois à quelques années plus tard ?
– quid de la canicule d’août 2020 qui a entrainé une surmortalité estimées à environ 3000 personnes ?
– QUID DE LA CHUTE DES NAISSANCES EN 2020… et de 2021 à cause des confinements / dictature sanitaire ? Une naissance en moins est pire que la mort d’un vieillard car les bébés sont la société de demain !
L’INSEE donne un chiffre réel de la mortalité : mais NE DIT PAS LA CAUSE DES MORTS !!!
La réalité c’est que les mesures sanitaires ont TUE au minimum minimum minimun 5000 à 10000 personnes et ont empêché la naissance de milliers de bébés. Et CA, ça joue dans la surmortalité et la démographie de 2020, comme dans celle de 2021 et même des années à venir !
Pour une personne sauvée de la covid, on a tué 3, 5 ou 10 personnes !!
VOILA LA REALITE !
DUPORT
On a suffisamment expliqué le pourquoi de cette hausse sans qu’il soit nécessaire d’y revenir !
– 2020 est un pic de la génération du baby boum qui atteint ses 75 ans.
– 2020 est une année “moisson”.
Chouan85
C’est simple, elles sont mortes du covid. En France, depuis 2020, la seule cause de mortalité est le covid!
F. JACQUEL
Vous rejoignez le questionnement de @Prout…