Le docteur Bernard Devalois, ancien président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs et responsable de l’unité de soins palliatifs à l’hôpital de Puteaux, a accordé un entretien à La Vie. Pour lui, la démarche la plus efficace dans le cas de Chantal Sébire aurait été de soulager ses douleurs physiques et de l’accompagner dans la dignité, autrement, sans lui faire une injection létale. Selon lui, la demande d’euthanasie
"est un épisode de plus de la propagande organisée par les partisans d’une légalisation de l’euthanasie". "
"J’ai l’intime conviction qu’on peut soulager les douleurs de Chantal Sébire".
Il reconnaît qu’il existe des douleurs chroniques rebelles, mais, dans les cas de cancers, "il n’y a pas de situations pour lesquelles nous ne puissions apporter de réponse". Les demandes récurrentes d’euthanasie viennent d’un manque de formation des médecins à l’accompagnement, par l’ignorance des possibilités offertes par les médicaments et par "la confusion entre liberté et droit, largement entretenue par les partisans de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD)". Il dénonce le manque d’unités de soins palliatifs ("Il y a 5 fois plus de demandes que de places") et souligne le manque de moyens financiers pour faire tourner correctement ces unités.