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France : Politique en France / Liberté d'expression

Il faut jouer collectif pour restaurer la liberté d’expression

Lu sur Boulevard Voltaire :

"Tout a déjà été dit ici sur le caractère superficiel de l’affaire Ménard et sur le fait qu’on ne lui reproche guère autre chose que d’avoir observé et formulé la vérité. Ce qui, en revanche, a encore de quoi surprendre, c’est la violence de l’attaque et le déchaînement parfaitement hystérique de la meute socialiste, du Premier ministre au dernier tâcheron de salle de rédaction.

À chaque fois qu’un tel procédé se met en place – songeons aux affaires Méric ou Dieudonné, montées en épingle par Manuel Valls -, c’est que le système a une énorme pilule à faire avaler au petit peuple. Aujourd’hui, cette énorme pilule, cela ne fait guère de doute, c’est la loi sur le renseignement, qui va permettre sous couvert de lutte contre le terrorisme de placer des « boîtes noires » gouvernementales chez tous les fournisseurs d’accès Internet. L’immense majorité des députés UMP et PS, à l’exception de quelque 80 honnêtes hommes, ont ainsi voté la mise en œuvre du plus extraordinaire moyen de fichage de la population qui ait jamais existé en France (…) les pseudo-fiches de Béziers un grotesque pare-feu dont l’efficacité ne tient qu’à la complice unanimité de la caste politico-médiatique. Florian Philippot l’a, d’ailleurs, bien souligné lorsqu’il a fustigé sur le plateau de LCI « les hypocrites » qui montent en épingle la polémique Ménard au moment même où « ils bafouent les droits fondamentaux des Français ».

Mais, d’une certaine façon, Florian Philippot et Robert Ménard lui-même n’ont-ils pas un peu leur part de responsabilité, en deuxième rideau, dirons-nous, dans ce déchaînement fantastique ?

En effet, même si leur agacement face aux lubies historiques de Jean-Marie Le Pen est compréhensible, on peut en effet craindre que les deux hommes aient contribué à ouvrir la boîte de Pandore en participant activement à la mise au rancart du président d’honneur du FN. Comment croire, en effet, que la caste qui vient d’obtenir la tête de son ennemi n° 1, en échange d’un peu de respectabilité pour le vieux parti, s’en tienne là et se contente de cette tête ? Dès lors que l’on s’est plié à cette règle qui veut que l’on soit davantage puni lorsque l’on dit une bêtise (…) que lorsque l’on commet un acte frauduleux, on se condamne alors à passer son temps à subir ce genre d’attaques et à voir régresser chaque jour un peu plus les libertés. Avec ses gros sabots et son caractère cabochard, Jean-Marie Le Pen était tout autant un repoussoir qu’une ligne de défense, un peu comme ces stars du rugby qui font tellement peur à leurs adversaires qu’ils occupent l’attention de la moitié de l’équipe adverse, dégageant ainsi des espaces libres pour leurs coéquipiers. Dès que la star manque à l’appel, la lutte devient beaucoup plus rude pour chacun des autres membres de l’équipe.

Dans ces conditions, il devient urgent de se remettre à jouer collectif et de soutenir tous ceux qui (…) seront tôt ou tard victimes de la sainte Inquisition laïque. Avec les inquisiteurs ou les juges révolutionnaires, il est inutile d’ergoter sur les détails des dogmes, il faut se battre jusqu’à ce que le principe de la liberté d’expression soit restauré sans la moindre exception !"

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6 commentaires

  1. La liberté d’expression est morte.
    Personne ne veut le voir, mais nous sommes sous un régime de dictature…
    Vous savez comment finissent les dictatures ?

  2. En fait la loi cette loi vient-elle instaurer une pratique nouvelle ou légaliser une pratique actuelle ? Simple paranoïa, ou exemples vécus par les militant de la manif pour tous ?

  3. Très bonne analyse. Ainsi, on voit maintenant Collard qui diabolise Ménard qui diabolise Le Pen. Tout ca est pathétique.

  4. Cette dictature laïque est aussi dans beaucoup d’évêchés et de paroisses.

  5. Robert Ménard est un exemple parfait de cette tactique, lui qui a été le premier à condamner Jean Marie le Pen , il y a quelques jours, en refusant la liberté d’expression au président fondateur du FN, alors qu’il avait défendu pourtant pendant des années comme président de journalistes, la liberté d’expression. Et malgré cela il s’est retrouvé clouer au pilori.
    Les erreurs font progresser dit-on, et en espérant à tous les âges.

  6. Le plus pathétique c’est le vieux Le Pen qui, pour des questions relevant des chercheurs historiens, fait tout pour dynamiser son parti qui lui échappe.
    Et pendant ce temps l’immigration-submersion se poursuit. Seul le FN est capable de prendre des mesures. Mais le plus important pour le vieux c’est de ruiner les chances de sa fille et de son équipe.

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