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Pays : International

Il n’existe pas de véritable unité ukrainienne

Lu dans Minute :

U"Historiquement située aux confins de l’empire austro-hongrois, de l’empire russe et de l’empire ottoman, l’Ukraine ne bénéficie pas de l’unité linguistique et religieuse de sa voisine polonaise. Quoi de commun entre les catholiques uniates de rite grec de l’ouest du pays […] et les russophones orthodoxes de l’est du pays ? En Crimée, 77 % de la population a le russe comme langue maternelle. En Galicie, ils ne sont que 2 ou 3 % dans ce cas. Il n’existe pas de véritable unité ukrainienne. Ce pays est en permanence écartelé entre l’Occident et la Russie. D’où notre question volontairement provocatrice : l’Ukraine existe-elle vraiment ? De l’avis des experts en géopolitique, l’Ukraine peut donc redouter un scénario à la Yougoslave, celui de l’éclatement et de la guerre civile. Sauf qu’à la différence de l’époque de la guerre qui opposa Croates, Bosniaques et Serbes, la Russie ne laissera pas son honneur bafoué et ses intérêts remis en cause. Rappelons-nous que la flotte russe de la mer Noire est abritée dans un port ukrainien de Crimée : Sébastopol. L’Ukraine, c’est la marche de la Russie, au sens médiéval du terme. N’en déplaise aux nombreux activistes pro-ukrainiens qui existent en France, le destin de l’Ukraine est d’être un satellite de la Russie. L’Ukraine est le berceau de l’Etat russe et celui des cosaques, ces cavaliers orthodoxes qui combattirent pour le compte des tsars russes, contre les Polonais à l’ouest et les Tatars musulmans à l’est. Mais elle eut durant tout le XXe siècle, des volontés d’émancipation. Entre 1917 et 1920, une éphémère république indépendante d’Ukraine profita des troubles causés par le coup d’Etat bolchévique pour tenter de se détacher de l’orbite russe. En vain.

Entre 1941 et 1944, l’Allemagne nazie tenta également de faire renaître un sentiment national ukrainien qui s’appuyait sur la division SS « Galicie ». Au total, 220000 Ukrainiens servirent durant cette période dans diverses unités combattantes pronazies. Ils servent aujourd’hui de référence à une partie de l’extrême droite ukrainienne, qui constitue un des principaux courants de la révolte en cours et que la présidente du Front national, Marine Le Pen, qualifie de « néonazis ». Ces militants se regroupent autour du parti Svoboda, bien implanté en Galicie, qui compte 38 députés au parlement ukrainien et est affilié à divers partis de l’ultra-droite européenne comme l’Aube dorée en Grèce. Svoboda, qui flirte régulièrement avec l’antisémitisme, prône ouvertement un socialisme national. […]

Lors de la révolution orange de 2004, notre confrère Jacques de Guillebon, présent en Ukraine, constata de ses propres yeux que l’affaire était financée par des valises de dollars en provenance directe de fondations américaines, notamment celle de George Soros. Les liasses étas-uniennes nourrissaient la révolte de Ioutchenko et Timochenko. Dix ans après, les choses auraient-elles fondamentalement changé ? En bon démocrate, Barack Obama est plus isolationniste que son prédécesseur républicain George W. Bush. L’Ukraine est liée par un traité d’association avec l’Otan. Elle est candidate à l’entrée dans l’organisation militaire transatlantique. Associer le controversé président Viktor Ianoukovitch à Vladimir Poutine, c’est salir ce dernier, principale cible des adversaires de la Russie et des humanitaristes de tout poil."

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20 commentaires

  1. Les cartes parlent d’elles-mêmes… On ne voit pas pourquoi il faudrait à tout prix préserver une “unité ukrainienne” qui n’existe pas. Tout l’Est (Kharkov, Dniepropetrovsk, Crimée, etc…) doit redevenir russe, le delta du Danube moldave ou roumain (roumain de préférence, en faisant disparaître cette fiction qu’est la république de Moldavie), en laissant toutefois à l’Ukraine une ou deux régions plutôt russophones du Sud (Odessa et Nikolaiev) afin de lui garantir un accès à la mer, et éventuellement un redécoupage de la Ruthénie subcarpathique entre Hongrie et Slovaquie. Cela permettra la (re)constitution de l’Ukraine dans des frontières correspondant à une réalité culturelle, à défaut d’être vraiment historique, et de développer une vraie vie politique, qui soit autre chose qu’un jeu de balancier Est-Ouest, et à la Russie de recouvrer des terres qui lui appartiennent historiquement. Ensuite, cette Ukraine pourra effectivement jouer un rôle de trait d’union entre Europe et Russie, et non être prise en otage en permanence entre les deux.

  2. Dans l’organisation de leur basculement géostratégique vers l’Asie, les USA ont programmé ” l’atomisation ” durable de la région occidentale & méditerranéenne.
    D’où les déstabilisations d’États planifiées par la CIA : Yougoslavie, Irak, pseudo révolutions colorées – Ukraine ( en 2004 puis de nouveau en 2014 ! ), Égypte, Tunisie, Libye, etc…
    Bref, sous le prétexte fallacieux ” d’apporter la Démocratie “, ils exacerbent les communautarismes jusqu’à faire exploser les États.
    Le but : ” diviser pour régner “, malgré l’effondrement économique, en organisant le Chaos chez l’ennemi économique.
    Nous sommes en guerre économique depuis plus de 30 ans !
    Et les USA ne sont certainement pas nos amis / alliés !
    A méditer !

  3. Une analyse qui tourne au parfait délire quand on est enfermé dans les mensonges que la gauche française nous sert depuis un demi-siècle.
    “L’extrême droite” ukrainienne d’essence nazie (donc de gauche socialiste)
    qualifiée par le Front National (décrété d’extrême droite)
    de « néonazis » (donc de gauche socialiste)…
    Dont les militants regroupés autour de Svoboda, affilié à “divers partis de l’ultra-droite européenne” (sic) ” prône ouvertement un socialisme national” (sic) (donc de gauche socialiste).
    A force de dire n’importe quoi et de traiter sans arrêt la droite de fasciste ou de nazis, tout le monde s’y perd, y compris Minute !!!!!!!

  4. Une fois de plus la réalité est carrément plus compliquée et de France, on se met à penser en lieu et place des Ukrainiens.
    Sauf que les Ukrainiens de l’est n’ont pas pour le moment demandé à être détachés du reste du pays. Ce n’est pas parce qu’ils sont russophones qu’ils sont russes. ( à Dublin on parle anglais et pas gaélique, juste un exemple comme ça )
    Faut-il rappeler ici que Ioulia Timochenko est originaire de Dnipropetrovsk ? Idem pour Dmytro Yarosh, le leader de Praviy Sektor ( vous savez, les horribles méchants fachos d’extrême droite antisémites et xénophobes, qui sur Maïdan acclamaient les étrangers présents et n’ont pas touché à la kippa d’un seul israélite ) lui aussi il est originaire du même oblast russophone.
    Les seules velléités dans le sens rattachiste à la Russie se font lieu en Crimée, bien que le premier ministre de Crimée, Anatolii Mohylov dit être toujours partisan de l’autonomie dans l’unité de l’Ukraine.
    Pour le reste, Minute enchaîne ignorance de l’histoire et contre vérités. Le type qui a écrit n’a pas l’air de savoir que les orthodoxes d’Ukraine sont divisés en trois patriarcats, les maquisards ukrainiens de l’UPA ne sont même pas mentionnés et forcément n’ont jamais combattu les Allemands et si Marine Le Pen ,qui ne connait personne à Svoboda ( connaissait elle ce parti il y a trois mois ?)les traite de néonazis c’est qu’elle a forcément raison.
    S’il y a un frontiste qui connait Svoboda, c’est Bruno Gollnisch. Curieusement on lui demande pas ce qu’il pense des nationalistes ukrainiens.Ni de la situation là bas d’ailleurs.
    Minute a t-il seulement envoyé un reporter sur place pour témoigner de ce qu’il a vu ?
    Moi j’attends impatiemment le prochain papier de Minute titrant ” Il n’existe pas de véritable unité irlandaise”

  5. Concernant l’unité Ukrainienne, croyez vous que la situation de la France de Mérovée était différente ?
    On forge un pays avec une volonté de le faire et d’unir tout le monde dans un même destin et non en semant la division. Pour cela il faut des hommes et non des politicards corrompus !

  6. S’il existe une spécificité ukrainienne, elle ne peut s’exprimer que par une bonne Constitution; la pire des chose serait la partition car chaque partie finirait par être absorbée par ses voisins au détriment des peuples composant l’ensemble.
    Si l’on suivait le raisonnement de l’article, le peuple Suisse n’aurait aucune possibilité d’exister étant donné son hétérogénéité; a l’évidence, ce sont sa Constitution et ses institutions démocratiques qui lui permettent d’exister.

  7. Il faut également se souvenir que la Crimée n’a été rattachée à l’Ukraine qu’en 1954 (elle faisait avant partie de la Russie, ce qui explique sa forte proportion de russophones) par Nikita Khrouchtchev.

  8. HA : au final, ce serait une réédition de notre propre politique d’éclatement de l’Allemagne lors des traités de Westphalie, qui nous a garanti tranquillité et hégémonie sur le continent de Louis XIV aux deux Napoléons, le premier ayant considérablement réduit le nombre de principautés et le second ayant carrément créé les conditions de l’unité allemande.

  9. En Europe de l’est après 14-18 on a fabriqué exprès des pays bigarrés et ça donné 39-45 avec la “grande Allemagne” et ensuite la guerre de Yougoslavie. Même chose au moyen Orient avec le découpage des peuples dans les protectorats anglais et français. Je ne vois pas pourquoi l’Ukraine échapperait à cette logique humaine surtout que nos dictateurs de Bruxelles-Strasbourg viennent d’y attiser la feu.
    Ils vont devoir maintenant payer l’addition car rien ne va économiquement là bas et en plus des 50 milliards de $ qui les rend dépendants de la Russie ils ont maintenant besoin de 15 milliards tout de suite à fond perdu. Or la CEE ne peut rien leur donner en marchés ni en industries avant disons au moins 5 ans pour être optimiste.
    Elle exige une action du FMI, mais ça sera pire que pour la Grèce.
    L’Europe aura explosé avec son euro avant que l’Ukraine ne s’en sorte et si elle aide cela sera 4 fois plus dure que l’ex Allemagne de l’est ou la Grèce.
    A part les activistes de Kiev, tous savent cela là bas, en premier l’ancienne opposante qui a refuser de se saisir du bâton …

  10. Et si l’on remettait à l’ordre du jour les principes
    -d’autodétermination des peuples
    -de non ingérence dans les affaires intérieures d’un état souverain.
    L’Ukraine ne serait pas un état ou bien n’est pas un état souverain?

  11. Le problème de l’Ukraine, comme partout ailleurs, ne serait-il pas de virer les traitres parlementaires corrompus au profit d’interets étrangers et donc jamais soucieux d’éméliorer la situation pour le Peuple ?

  12. L’ukraine est plus démocratique que la France !
    La preuve :en France les trucages élrectoraux sont organisés par l’umps depuis des années pour empecher la représentation électorale légitime de 6 millions d’électeurs FN dans le seul but d’empecher l’invasion migratoire sur notre terrirtoire national …..
    Le parti nationaliste ukrainien a lui 38 députés nationalistes ……

  13. Post-scritum : je voulais dire “dans le seul but d’empecher l’ARRET” de l’invasion migratoire …..

  14. La Crimée appartient historiquement à la Russie et c’est Staline qui l’en a détachée. Il est donc normal que sa population se sente plus Russe qu’Ukrainienne. Le deuxième problème posé par cette presqu’ile est le retour des Tatars que ce même Staline avait banni, retour imposé par pur électoralisme et rejeté par la population Russe, les Tatars étant turcophones.

  15. Poutine lance des manoeuvres militaires à l’ouest de la Russie
    Par Le Figaro.fr avec Reuters
    Mis à jour le 26/02/2014 à 13:25
    (…)
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/26/97001-20140226FILWWW00192-poutine-lance-des-manoeuvres-militaires-a-l-ouest-de-la-russie.php

  16. @SD-Vintage
    “Poutine lance des manoeuvres militaires à l’ouest de la Russie”.
    même logique que celle de la Syrie…
    Le groupe aéronaval “USA-France” a fait des ronds dans l’eau…
    La Russie a mis en façade 170 000hommes et une force navale en méditerranée…
    2 missiles tirés par les USA…
    2 missiles shootés…
    par la Russie…
    Depuis…
    les combats se poursuivent en Syrie…
    les USA et la France ont remisé leurs Portes Avions….
    Pour l’Ukraine…comme pour la Syrie…
    c’est le jeu d’échecs….
    ce en quoi…la Russie excelle!
    BHL sur les barricades…
    Fabius à la manœuvre avec une plainte
    à son encontre à l’ONU…
    Mr Fabius aurait quelque chose à voir avec
    l’histoire du gaz de combat utilisé en Syrie.
    D’ici que la Hollandie soit déclarée acteur génocidaire….d’enfants et de population civile en Syrie!
    Le coup du “Fou” dit “coup du berger”…
    aux échecs!

  17. Aux cris d’Allah akbar, les Tatars de Crimée manifestent en faveur de Kiev et contre les pro-Russes.
    http://www.worldbulletin.net/europe/129713/tense-scenes-as-tatars-and-russians-face-off-in-crimea-updated

  18. Bravo ROBIN, le premier commentateur.
    Oui, il faut que l’Ukraine libérée rentre dans ses frontières historiques pour être en paix avec la Russie et ses voisins roumains et . Mais de là à dire qu’elle n’a pas d’histoire ni de territoire comme le font beaucoup, par anti américainisme et anti Europe de Bruxelles, c’est franchement abject.
    Abject pour les Ukrainiens opprimés par l Russie, la Prusse et l’Autrche Hongrie quand ils ses sont partégés la Pologne et l’Ukraine en même temps, puis ensuite au 19 ème les autrichiens et russes, puis après 1917 les Russes et Lénine, puis surtout le gros pervers à moustaches, Staline. Lui qui a fait périr 80 % de ma famille dans la Grande Famine de 1929-32, au milieu de 8 millions de morts au total jusqu’en 1939.
    Oublions les haines, mais pas l’histoire et notre histoire : depuis quand un Chouan massacré par des bleus aux Lucs serait plus respectable en tant que victime et martyr chrétien, catholique, je le rappelle, qu’un Ukrainien mourant de faim ou sous les balles ”russes”, je préfère dire ”communistes russes”.
    Ne nous trompons pas d’ennemi présent ou passé : l’internationalisme négateur des identités nationales est aussi présent chez les partisans de l’Europe commune qui irait de Brest à Vladivostock que chez ceux qui veulent un ensemble indifférencié euro-américano-atlantique.
    Soyons Français catholiques, Ukrainiens catholiques en respectant nos racine set nos valeurs : cela nécessite un état libre, une culture libre et des racine sconnues et reconnues.
    Si vous saviez comme je suis heureux de voir les dizaines de statues trônant encore sur les places des villes ukrainiennes être détruites : voir ce démon abattu enfin est un signe.

  19. Où l’on voit que minute est aussi capable que le point de publier des monstruosité délirantes. Exemple : “Quoi de commun entre les catholiques uniates de rite grec de l’ouest du pays […] et les russophones orthodoxes de l’est du pays ?”. Et bien justement, ils on en commun d’être chrétiens de rite oriental) et d’être ukrainiens. L’Ukraine, une nation qui a donné une de ses princesses comme reine de France et qui a enfanté la nation russe, moins ancienne.
    Le raisonnement de l’auteur (anonyme, ou non cité) est comme celui de ces ignares qui prétendent que la Belgique n’est pas une nation parce qu’on y parle trois langues historiques, alors que cette autre nation existait avant la France ou l’Angleterre (J. Caesar). Et en France, il y a(vait) au moins cinq langues historiques (alsacien, flamand, breton, basque plus les deux langues françaises oc et oil, fusionnées à la fin du moyen age, avant que le routeau compresseur républicain ne passe sur elle…

  20. La partition, en Ukraine, comme en Afrique, comme partout est la solution quand deux peuples sont forcés de vivre dans un Etat artificiel. Tout l’Est de l’Ukraine est Russe et devrait devenir un Etat associé à la Russie. L’ouest est catholique, proche de la Pologne et devrait rejoindre l’UE. La Russie commet une erreur de taille en refusant de demander la partition ; elle veut tout garder mais risque de tout perdre et c’est l’UE qui gagnera car les Ukrainiens de l’ouest sont les plus motivés.

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