Lu dans Daoudal Hebdo :
"A propos des Tchèques, certains, devant la faillite annoncée de l’eurozone, se sont souvenus que la seule expérience de passage d’une monnaie fédérale à des monnaies nationales avait été celle de la scission de la Tchécoslovaquie. Un journaliste est allé demander au président tchèque Vaclav Klaus comment on passe de l’une à l’autre. Rappelons que Vaclav Klaus est économiste, qu’il fut le ministre des Finances de la Tchécoslovaquie post-communiste, et le Premier ministre qui réalisa la séparation. Le journaliste qui posait la question s’attendait à ce qu’il réponde longuement, en énumérant les graves problèmes que cela pose. Or Vaclav Klaus répondit (texte intégral) :
– En une semaine.
L’agonie de la zone euro conduit des économistes à envisager diverses sorties possibles. On parle aux Pays-Bas d’une double zone euro, avec un euro nordique, le vrai euro fort, et un euro pour les nuls (dont la France). On parle ailleurs d’un retour à la monnaie commune: l’euro pour les transactions internationales, et surtout comme devise des dettes souveraines, mais les monnaies nationales pour tout le reste. En réalité il n’y a plus guère que le gouvernement français qui tienne à l’euro. Dans un sens c’est logique: c’est hélas la France qui a inventé l’euro et a réussi à l’imposer. L’Allemagne avait fini par accepter, à condition que l’euro fût le mark européen, et la banque centrale européenne un clone de la Bundesbank. C’est pourquoi Angela Merkel refuse absolument que la BCE rachète de façon illimitée les dettes souveraines, ce qui serait semble-t-il la seule façon de sauver l’eurozone. Si la zone explose, l’euro en Allemagne s’appellera de nouveau le mark. Pas de problème."