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La droite qui pense a un rôle à jouer

Sous la plume de Me Trémolet de Villers :

"[C]ette campagne, paradoxalement, nous a dit, aussi, autre chose. Nous avons parlé ici de la […] droitisation du discours […] il me semble que ce changement de discours a une origine plus profonde, qui est l’évanouissement des centrales marxistes-léninistes, et par voie de conséquence, le désarroi idéologique de la gauche. […]

Il y a fort à craindre que nos nouveaux dirigeants, après avoir chanté la France éternelle pour capter nos voix, ne l’oublient dans le cours de leurs soucis. Mais rien ne nous interdit de reprendre le discours et de l’amplifier. Rien n’interdit à ce qu’on appelle abusivement l’extrême droite, et qui est surtout la droite qui pense, de redoubler ses efforts pour jouer, à l’égard des gouvernements, le rôle que joua, pendant si longtemps, la gauche qui pense, qui était précisément l’extrême gauche.

Non seulement, rien ne l’interdit, mais tout nous y conduit. […] Pour y parvenir, il faut accepter de briser le cadre idéologico-moral de la République. La seule force vive, non seulement de la France, mais de l’Europe, c’est l’Eglise catholique. D’elle, de sa doctrine sociale, de sa charité et de sa morale peuvent venir les vrais remèdes pour guérir les maux sociaux de notre temps. […] Quand le tumulte des meetings est passé, il reste […] toute la vie sociale, la vraie, celle de la nation. Cette vie, c’est la nôtre, celle de nos familles et de nos enfants, la seule capable de parler de l’avenir parce qu’elle est, précisément, l’avenir.

[…] Il peut y avoir une utilité à cette exclusion politique dont nous sommes victimes de la part de la République. Ce sont les exclus qui font les grands changements, pas les nantis. Les nantis sont anéantis par leur nantissement. Les exclus, eux, sont libres. De cette liberté, ils peuvent ne rien faire, se replier sur eux et pleurer leur faiblesse. Ils peuvent aussi en faire un apostolat."

Michel Janva

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3 commentaires

  1. Superbe !

  2. L’ etude de l’Histoire nous enseigne que l’on est vaincu que lorsqu’on accepte sa defaite et non pas par la faute du vainqueur; ainsi en va-t-il d’Alexandre le Grand qui n’a vaincu l’empire perse que parceque celui-ci etait dejà proche de l’effondrement; de la même maniere Rome n’est pas tombée sous les coups des barbares mais bien par l’abandon des vertus qui ont fait sa force dans les siecles precedents.

  3. J’ai grande affection, filiale même, pour Jacques Trémolet, mais la dernière force vive est-elle l’Eglise ou la nation ? Je ne comprends pas.

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