Vincent Badré, professeur d'Histoire, est interrogé à propos de son nouveau livre dont nous reparlerons, « L’Histoire politisée ? Réformes et conséquences ». Extrait :
"Il y a quelques mois, le ministère de l’Éducation nationale a déclaré que la théorie du genre relevait du fantasme. Toutefois, en cette rentrée, vous démontrez que ce n’est pas du tout un fantasme et vous prévenez : « Il faut s’attendre à un déferlement de théorie du genre »…
Il y a un déferlement de théorie du genre dans les manuels scolaires. Mais la réalisation pratique dépend beaucoup de la bonne volonté des enseignants, qui ne sont pas tous passionnés par cette problématique. En revanche, les rédacteurs des manuels scolaires sont disciplinés : ils ont tous obéi aux injonctions de Najat Vallaud-Belkacem en présentant la question de l’égalité entre les garçons et les filles : concrètement, on explique qu’il faut que les filles deviennent des pompiers et les garçons, des danseurs-étoiles ! Dans tous les livres, on retrouve pratiquement les mêmes exemples. On retrouve une utilisation de la théorie du genre dans la pratique, mais on n’apprend pas aux élèves que dans l’histoire il y a eu différentes possibilités d’incarner la masculinité ou la féminité. On est simplement dans l’inversion des stéréotypes et c’est tout aussi idiot que ceux qui existaient auparavant ! On nous présente des modèles uniques, sans laisser aux élèves la possibilité de réfléchir par eux-mêmes."