Richard Rudd, 43 ans, a été victime le 23 octobre 2009 d'un accident de moto qui l'avait laissé dans un «état végétatif persistant». Complètement paralysé, ne présentant aucune réaction, il a survécu avec une respiration artificielle et l'alimentation par sonde. Sans avoir laissé de testament de fin de vie,il s'était clairement exprimé peu de temps avant son accident sur sa volonté de ne pas être maintenu en vie si jamais il devait se retrouver dans un tel état. C'était à propos d'un membre de sa famille qui avait perdu l'usage de ses deux jambes lors d'un accident… Du coup ses proches s'étaient mis d'accord avec l'équipe soignante pour le « débrancher ».
Mais le médecin responsable s'est aperçu que Richard Rudd avait gardé sa conscience, puisque par des mouvements des yeux il répondait aux questions : à gauche pour oui, à droite pour non. Il lui posa solennellement la question : «Voulez-vous que nous continuons vos traitements ?» Et la réponse vint, par 3 fois : regard vers la gauche… «Oui !»
Alors quelle validité ont les "testaments de vie" qu'expriment ceux qui sont en pleine possession de leurs moyens ?
Simon
Ça me fait penser au film “Johnny s’en va-t-en guerre”, avec le type aux membres et au visage arrachés et qui communique en bougeant la tête. Sauf que lui, il veut être débranché; une infirmière veut accéder à son souhait mais les médecins refusent.
philippe
Fantastique histoire qui résume l’inconscience collective quand à la culture de la mort. Comme l’avait voulu dire clairement cet homme avant son accident, pour vivre pleinement, il faut jouir. Si je n’ai pas mes deux jambes autant trépasser. Et il a suffi qu’il se retrouve lui même devant sa propre mort pour prendre conscience de la valeur de la vie.
C’est bien cette notion de jouissance sans fin qui annihile le vrai sens de la vie humaine. C’est bien la disparition de la foi et l’espérance d’une vie post mortem qui transforme la mort en fin définitive et inexorable de la vie.
Je me heurte souvent avec mes proches et mes amis sur ce concept. L’inconscient collectif et la société sont tellement englués dans la notion de plaisir, de loisir que les pensées se heurtent à l’idée de vie éternelle, de transcendance et même de péché et de pénitence.
“Je jouis donc je suis” et tant pis pour les autres, pour les générations futures, pour l’idéal et j’en passe et des meilleures.
Cette histoire est une belle leçon de vie.