Lu sur Liberté politique :
"Après les récentes prises de position du Président de la République sur le refus de la légalisation de l’euthanasie et du mariage de couple de même sexe, la campagne pour l’élection présidentielle est l’occasion de reparler de la question tabou de l’IVG. Un certain nombre de décisions du gouvernement actuel [Pass Contraception gratuit pour les lycéens, prescription de la contraception orale et du stérilet par les sages-femmes à qui les députés UMP ont tenté de faire pratiquer les IVG médicamenteuse, revalorisation du forfait IVG…] a malmené le respect de la vie humaine depuis cinq ans […]. Pour le politiquement correct le sujet douloureux de l’IVG demeure tabou. Nous aimerions que le débat soit à nouveau rendu possible à l’occasion du prochain quinquennat.
En 2011, le gouvernement Fillon a constaté, à l’appui de nombreux rapports, l’augmentation constante du nombre d’IVG […] Leurs conclusions convergent : donner plus de liberté aux adolescents par un accès facilité, gratuit et sans contrôle parental à la contraception et une campagne d’information exposant une approche hygiéniste et menaçante de la relation sexuelle. Quel manque de clairvoyance ! Il faut rouvrir le débat sur l’IVG sur les cinq axes:
Mener à bien des études scientifiques sur l’IVG
La France, toujours à la pointe de la recherche scientifique, n’a pas consacré une seule étude scientifique concernant les conséquences de l’IVG sur la santé mentale depuis 2004. […].
Formation d’une mission parlementaire sur les conséquences démographiques et financières de l’IVG à l’instar du rapport Irlandais de 2011.
Abandonner la politique de libération sexuelle et la prévention hygiéniste relayée par le ministère de la Santé et l’Education nationale […]
Restaurer les parents dans leur autorité parentale de premiers éducateurs
Pour ce faire, il faudrait l’abrogation de l’article de loi permettant à une mineure d’obtenir une IVG sans obligation d’en référer à ses parents et d’obtenir gratuitement et anonymement la contraception et la pilule du lendemain. […]
Rétablir l’obligation de l’entretien pré et post IVG et informer sur les risques physiques et psychiques de l’IVG
Nous aimerions porter à l’attention de la population française le nombre croissant de situations de pressions à l’avortement exercées par le père de l’enfant et/ou l’entourage de la femme enceinte, observées sur le terrain. Aujourd’hui, du fait de la loi Neiertz de 1993 sur le délit d’entrave à l’IVG, personne n’ose plus donner à la femme le temps et les informations nécessaires pour mesurer sereinement et sans pression les conséquences de sa décision. […)"