Une manifestation pro-vie, la plus importante depuis des années, a rassemblé plusieurs milliers de personnes, dont le principal évêque catholique de Malte, Mgr Charles Scicluna, qui a publié une tribune dans le Times de Malte All human lives matter, et le chef de l’opposition conservatrice, mais elle était dirigée par une ancienne présidente de centre-gauche, Marie Louise Coleiro Preca.
“Nous sommes ici pour être la voix de l’enfant à naître“, a déclaré Maria Formosa, étudiante universitaire de 19 ans, l’une des oratrices du rassemblement.
“Par l’avortement, la vie est toujours perdue”.
Certaines des personnes présentes portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans tels que “Maintenir l’avortement hors de Malte” et “Protéger nos enfants”. Ils ont également scandé “Non à l’avortement, oui à la vie”.
Malte est le seul membre de l’Union européenne qui interdit l’avortement en toutes circonstances, même lorsque la vie ou la santé d’une femme est mise en danger par sa grossesse. Suite à la pression de médecins, le ministre de la santé, Chris Fearne, a présenté la semaine dernière au Parlement un amendement qui permettrait aux médecins de ne plus risquer jusqu’à quatre ans d’emprisonnement si leur intervention pour aider des femmes souffrant de graves problèmes de santé provoque l’avortement. À ce jour, aucun médecin n’a été poursuivi pour de telles accusations.
L’opposition de centre-droit, l’Église catholique et certaines ONG ont déclaré que l’amendement n’était pas nécessaire et qu’il ouvrait la voie à une libéralisation totale de l’avortement. Nous savons en effet ce que recouvre la fameuse dépénalisation…
Aucun membre du gouvernement n’a fait de commentaire en réponse à la manifestation de dimanche.
AFumey
Lorsque la vie de la mère est en (réel) danger, l’Eglise lui laisse le choix: c’est ce qui fait tout le prix de la décision de celles qui font passer leur enfant avant leur propre vie.