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Tribune libre

La laïcité qu’es a quo ? Une « valeur » républicaine ou un vertu chrétienne ?

La laïcité qu’es a quo ? Une « valeur » républicaine ou  un vertu chrétienne ?

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Le thème de la laïcité revient de temps à autre dans le débat public. La République s’interroge sur la laïcité et cherche en en faire la promotion lors d’une « Journée » de la laïcité. Elle institue un observatoire de la laïcité faisant partie d’un comité interministériel éponyme. Colloques, séminaires, conférences sont organisés fréquemment sur ce sujet pour tenter de définir les contours de cette notion ô combien emblématique pour les républicains montrant ainsi leurs fébrilité mais sans doute aussi leur embarras.
Qu’est-ce donc que cet obscur objet de désir qui nous a valu la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905, obtenue aux forceps et par la force des baïonnettes ? La laïcité véritable est-elle une séparation comme le prétendent les laïcards ? Ou s’agit-il, en réalité, de tout autre chose ? Est-elle le fruit d’un combat acharné et fratricide ou un don reçu ? Est-elle une valeur ou s’agit-il plutôt d’une vertu ?

Ouvrons donc le dossier.
La séparation de l’Église et de l’État est justifiée par les républicains par la célèbre phrase du Christ : « Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». Pour les tenants de la privatisation de la religion, citer publiquement le Nom divin comme source de la laïcité ne semble pas leur poser problème. Ils n’en sont pas à une contradiction prêt. En réalité, ils ne disposent pas d’autre source que la Bible pour tenter de justifier leur conception de la laïcité. Et cette source est sure, n’en doutons pas une seconde.

Revenons donc à la Source.
Le contexte de la déclaration de Jésus-Christ se situe au terme d’un dialogue entre Lui et des Pharisiens, toujours prêts à Le mettre en difficulté. Les Pharisiens d’hier ne sont-ils pas les Républicains d’aujourd’hui ? La question qu’ils Lui posent est la suivante : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » et d’insister : « Devons-nous payer, oui ou non ? » Notons au passage qu’il est douloureux, en tout temps, de payer des impôts et que la préoccupation fiscale ne date pas des Gilets Jaune.

Il n’en demeure pas moins que la question est d’importance, lorsque la Palestine d’alors est occupée par l’Empire romain, lequel fait subir à ce pays tout le poids de cette occupation. On sent donc chez les Pharisiens une méchante envie de prendre Jésus au piège. Car si Jésus répond oui à la question posée, Il sera coupable d’être un collabo de l’occupant et un Juif scélérat. Si, en revanche, Il répond non, Il passe aux yeux de ces mêmes Pharisiens comme un dangereux séditieux à dénoncer. N’ont-ils pas hurler devant Pilate : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’Empereur ! » N’ont-ils pas été scandalisés de l’écriteau posé sur la Croix : INRI « Jésus Nazaréen Roi des Juifs » N’ont-ils pas choisi ainsi de condamner à mort leur véritable Roi et libérer, du même coup, l’assassin Barrabas. Choix tragique à méditer lorsque l’on évoque les périodes troubles de notre histoire, notamment celle de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. Mais également du crédit que l’on accorde aux dirigeants du moment.

Mais Lui [Jésus], sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » L’ interpellation de Jésus est vive et précise. Vive, car Il décèle le piège grossier qui Lui est tendu : répondre par oui ou par non et donc s’enfermer dans une impasse binaire. Impasse mortifère qui consiste à diviser et à exclure celui qui, selon le politiquement correct, à « mal » répondu. Précise, car Il demande aux Pharisiens des précisions sur l’objet même de leur question. Les Pharisiens ne peuvent pas, ici, répondre par oui ou par non ; ils sont contraints de vider leurs poches remplies de monnaie romaine. Belle leçon de lucidité et de discernement à retenir dans tous les débats actuels. Se faire préciser l’objet de la question : est-ce bien de cela dont il est question ou d’autre chose. Pousser l’adversaire jusqu’à son dernier retranchement pour l’acculer à se dévoiler et à manifester ses vraies motivations. « Ainsi donc seront révélées les intentions d’un grand nombre ».

Les Pharisiens ainsi acculés apportèrent à Jésus une pièce d’argent. Pièce d’argent dont ils étaient entrés en possession et qui représentait une participation active au commerce et à la vie économique. Les Pharisiens étaient donc des agents économiques consommateurs de produits et de biens mis à leur disposition par le système économique de l’époque et dont les échanges étaient facilités par les réseaux de communication de l’Empire. Jésus leur dit alors : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. La pièce d’argent n’est pas anonyme, elle représente une certaine valeur marchande dans un contexte économique et politique donnés. Elle a une figure symbolique, certes, mais réelle de l’État qui l’a mise en circulation pour faciliter les échanges.

César est donc bien l’image de l’État. Et puisque l’État met sa monnaie à notre disposition et avec sa monnaie crée des biens et des services pour le bien de tous, nous ne pouvons qu’acquiescer à la réponse de Jésus : « Ce qui est à César, rendez-le à César… » Notre devoir de participer à la vie politique, économique et sociale et de contribuer au financement de la dépense publique est confirmée par le Christ. Ce devoir a de la valeur pour Dieu. Nous ne pouvons pas y échapper.

Nous pourrions nous croire quitte et rentrer chez-nous en prenant la ferme résolution de ne pas omettre de faire sa déclaration des revenus, de payer à l’échéance ses taxes et cotisations … et de jouir de l’existence une fois son devoir de contribuable et de citoyen rempli.

Jésus nous demande cependant d’aller plus loin. Les Pharisiens et nous-même aussi ne sommes pas quittes de ce qui suit. Lors de son procès le Christ montre à Pilate la source de son pouvoir :  « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut… ».  César ne s’est pas fait tout seul. Il ne s’est pas créé lui-même par la seule force de sa loi, fusse-t-elle fiscale. Tout régime, quel qu’il soit, républicain ou pas dépend d’une autorité qui lui est supérieure. Aucun régime politique, aucune institution ne peut se légitimer par soi-même. Il en est de même pour la loi. Aristote et Cicéron, non chrétiens, défendait l’idée d’une loi naturelle supérieure. Cicéron disait à ce propos : « La loi dans son essence n’est ni une invention issue du génie des hommes, ni une décision arbitraire des peuples, mais quelque chose d’éternel qui règne sur le monde entier par la sagesse de ses commandements et de ses défenses. Son origine n’est autre que la pensée de la divinité édictant selon la raison des obligations et des interdictions qui s’étendent à toute chose. Elle régit toute les nations et tous les temps. » Ainsi en est-il de la famille institué par Dieu dés l’origine, « Homme et femme, Il les créa. Et l’homme quitteras son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et ils ne feront plus qu’un ». Tout naturellement, par extension et par prolongement, toute société humaine se reçoit d’en haut. C’est ce que l’on appelle la légitimité ou, en terme religieux la justification. C’est donc bien par la sagesse d’une force extérieure à eux-même que des hommes et des femmes se sont organisés entre eux, ont créé des structures communes, se sont dotés de pouvoir, ont constitué des États et se sont soumis à une autorité.

Or, la République, issue de la Révolution de 1789 conteste la loi naturelle. Dans l’Encyclopédie ? Diderot dira : « C’est à la volonté générale que l’individu doit s’adresser, pour savoir jusqu’où il doit être homme, citoyen, sujet, père, enfant, et quand il lui convient de vivre et de mourir. » C’est sous ce régime que nous vivons et qui ne reconnaît rien d’autre que lui-même comme référence. La loi républicaine se base donc sur l’instinct primaire et animal et sur les envies du moment exacerbés par l’individualisme et les pressions des minorités. Toute référence transcendante est contestée, toute loi naturelle est bannie, Dieu est écarté. Seul l’homme décide de son propre bien. La laïcité républicaine, sensée régir la vie, reste bien terre à terre. Elle n’a donc aucune « valeur » universelle. Avec la République, telle qu’elle existe aujourd’hui, nous sommes en présence d’une rupture anthropologique majeure aux conséquences tragiques : on décide soi-même ce qui est bon, ce qui est bien, ce qui a de la valeur ou pas, ce qui doit exister et ce qui ne peut pas vivre et à quel moment on est citoyen ou on cesse de l’être. Tel est la caractéristique d’un régime tyrannique. Et ce régime est le nôtre.

Et pourtant, dés le début de la Création : « L’Esprit de Dieu planait au dessus des eaux. ». Ce même Esprit qui est Dieu organise la Création avec méthode. Du chaos originel sort de ses mains un Univers organisé. Tout est ordonné et réglé par Lui avec ses lois, ses principes, ses forces et tout est mu par l’Esprit qui donne la Vie. L’homme – homme et femme – dernières créations à l’image et à la ressemblance de Dieu, contient en lui tout l’ordre de la terre. Son corps est lui-même un monde ordonné récapitulant l’Univers entier. L’homme et la femme reçoivent mission de soumettre la terre, de l’organiser et de poursuivre l’œuvre créatrice de Dieu. La légitimé de l’homme et de la femme vient de Dieu et non pas d’une République.
C’est donc, en tant qu’image et ressemblance de Dieu, que l’homme prend possession de la terre pour l’administrer. La liberté que Dieu lui accorde permet à l’homme de constituer des familles, de bâtir des nations et des états. C’est cette capacité que l’homme a reçu qui doit être, comme Jésus le rappelle aux Pharisiens oublieux : « … rendu à Dieu. » Là non plus, il n’y a pas d’échappatoire.

Comment rendre à Dieu ce qui est à Dieu ? Il ne s’agit pas ici de lui faire une simple déclaration de revenus mais bien une déclaration d’amour. Car les devoirs à rendre à Dieu consistent à mettre en œuvre tous les dons dont Il nous a gratifiés afin de les faire fructifier.

Il s’agit, en premier lieu, du devoir d’être. C’est-à-dire d’assumer ce que l’on est : homme ou femme, mari ou épouse, père ou mère, enfant ou parents sans confusion de sexe, de genre et de génération. Tel est le premier devoir à rendre à Dieu : assumer l’homme ou la femme que je suis, tel que je l’ai reçu de Dieu. Car Dieu sait mieux que nous ce que nous sommes. Ce qu’Il dit à Jérémie le prophète, Il le dit à chacun de nous : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Et tout homme est prophète pour son prochain. C’est, d’ailleurs, l’une des trois missions que reçoit chaque baptisé. La vraie liberté ne consiste pas à « changer » de sexe, selon son envie ou sa folie, mais à assumer son sexe pour le rendre intact au Créateur qui nous en fait le don. Il nous fait réellement prendre possession de notre corps, de la même manière que Dieu nous demande de posséder la terre, qu’Il nous donne en héritage. Il nous faut donc concrètement habiter notre corps d’homme ou notre corps de femme. Vivre sa vocation d’homme et de femme est le premier service à rendre à Dieu, notre Créateur. De cette humanité de la différence des sexes voulue par Dieu, pour le bien commun, découle l’union des corps ; union indissoluble rappelée par Jésus à ces mêmes Pharisiens qui l’interrogeaient sur le « droit » de répudiation de la femme. Sa réponse : « Dieu créa l’homme, homme et femme Il les créa, et l’homme quittera sa père et sa mère, il s’attachera à sa femme et ne feront plus qu’un». Mais cette union n’est pas seulement charnelle elle est également spirituelle. Dans son livre des Œuvres divines, Sainte Hildegarde de Bingen le dit très clairement : « Dieu a lié la femme à l’homme par le serment de fidélité, qui jamais ne doit être rompu. Ainsi la femme et l’homme forment une harmonie qui ressemble exactement à celle du corps et de l’âme, que Dieu unit ». De cela découle le mariage qui est la manifestation publique de l’union de deux corps fait l’un pour l’autre. Le mariage est sacrement car il consacre l’union charnelle et spirituelle de l’homme et de la femme et bien plus encore l’union de l’Homme avec Dieu. Aussi, sainte Hildegarde prévient que « Quiconque brise ce serment de fidélité et persiste dans son erreur encourt l’exil à Babylone, en une terre de chaos et de sécheresse, en une éternelle jachère qui ne connaît pas la beauté des campagnes verdoyantes et pleine de vie, ni la bénédiction de Dieu. » L’actualité de ce propos n’est plus à prouver. Le drame des ruptures conjugales ainsi que le « mariage » homosexuel sont causes de désordres écologiques bien plus graves que le « réchauffement climatique ». Ces désordres provenant de Satan ne peuvent pas être bénis par Dieu. Voilà l’une des conséquences tragiques de cette laïcité qui se coupe de son initiateur : Dieu, le seul Maître de la Vie.

L’homme et la femme doivent assumer leur vocation au mariage. Cependant, Dieu suscite d’autres vocations qui ont une grande valeur : la vocation au sacerdoce, à la vie monastique ou religieuse ou encore à celle, ô combien éclairante, de célibataire vierge consacré(e) en ce monde en proie à la pornographie et à la pédophilie. Cette dernière vocation sublime l’amour chaste entièrement consacré au service de Dieu. Tout ces états de vie montrent la richesse de l’engagement chrétien au service de Dieu, de l’Église, de la famille, de la société et du monde.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est aussi, rendre témoignage à la vie, telle que Dieu l’a voulue : du commencement jusqu’au dernier souffle de vie. A l’image de Marie, qui fait totalement la volonté de Dieu en acceptant d’ouvrir son cœur à la vie, d’accueillir en son corps immaculé le Corps du Fils Bien aimé du Père et de se laisser guider par l’Esprit jusqu’au pied de la Croix. Pour nous, hommes et femmes, qui sommes engendrés charnellement, rendre témoignage à la vie c’est accepter mais plus encore vouloir que la rencontre du spermatozoïde de l’homme avec l’ovule de la femme soit consacrée à Dieu. De cette primordiale rencontre, en effet, dépend toute nos rencontres. Et du soin que nous apporterons à glorifier et à protéger cette rencontre intime dans l’utérus féminin dépendra la qualité de nos relations familiales, sociales et politiques. Car l’utérus est cette première nation qui est le creuset de toute vie humaine. C’est donc une patrie à défendre. Saint Paul le dit admirablement : « Ne savez-vous pas ? votre corps est le temple de l’Esprit ». Le corps de Marie est resté vierge. Joseph, son époux, est resté chaste. Aussi le corps des femmes doit rester inviolable. Tel n’est plus le cas dans cette République qui, par la contraception, sépare la sexualité de la fécondité, ramenant ainsi les rapports sexuels qu’à une jouissance bestiale au nom d’une libération sexuelle. En cela l’homme et la femme ne sont que des objets qui se consomment l’un l’autre et finalement se détruisent.

Il devient urgent de renouer avec l’amour conjugal, véritable image et ressemblance de Dieu. Car dans l’union de l’homme et de la femme Dieu s’engage. Rendre à Dieu c’est donc, en premier lieu, une liturgie d’action de grâce et d’adoration, et ensuite, mais ensuite seulement, un travail quotient. Ora et labora, l’intuition magistrale de saint Benoît et saint Bernard et le génie du mouvement monastique au Moyen-Age dit tout de ce service à rendre à Dieu. Intuition déjà en œuvre dans la Création où Dieu, en consacrant le septième jour à la contemplation de Son Œuvre, institue le Premier Commandement : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. »

La laïcité bien comprise commence, non pas d’abord à rendre à César ce qui est à César, mais à rendre en premier lieu à Dieu ce qui est à Dieu. C’est ce que sainte Jeanne d’Arc a proclamé lors de son procès : « Dieu premier servi » ; alors qu’elle avait reçu mission de Dieu de servir le royaume de France en la personne du Gentil Dauphin, futur Charles VII. La mission politique, aussi noble soit-elle, est subordonnée à la mission divine qui en est la source. Ainsi les rois de France, recevant le sacre des mains de l’Église, devenaient des Lieutenants de Dieu, ce qu’aucun Président de la République n’assume et ce que la République rejette. Tel est le drame majeur que subit la France, la Fille aînée de l’Église. Ce refus d’assumer ses propres racines, de se nourrir à la sève de la vraie foi et de se tourner vers Dieu sont causes de toutes les tragédies que nous subissons.

Après ce nécessaire et vital retour à Dieu, la laïcité ordonnée à la Sainte Trinité et placée sous la maternelle protection de Vierge Marie, peut rendre à César ce qui lui revient, c’est-à-dire finalement ce que dit le second commandement de Dieu qui est semblable au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Mais l’amour du prochain nécessite d’abord l’amour de soi. Non pas l’amour propre, mais un amour propre à aimer l’autre car on aime déjà le Tout Autre. S’aimer soi-même comme une merveille de Dieu ne peut que nous ouvrir à aimer les autres.
Comment peut-on aimer le tout petit enfant dans le ventre de sa mère si l’on n’aime pas Dieu qui l’a créé et si l’on ne s’aime pas soi-même comme cette merveille que j’étais moi-aussi dans les entrailles de ma maman ?

Aimer, son pays, sa nation, sa patrie, comme Jésus Lui-même a aimé les siens jusqu’au bout, comme condition première à aimer le pays de l’autre, la nation ou la patrie voisine, selon l’invitation de ce même Jésus à aller par toute la terre annoncer la Bonne Nouvelle. Quel meilleur service à rendre à toutes les nations que d’annoncer l’Évangile du Christ ! Et cette mission est celle de la France la Fille aînée de l’Église, l’éducatrice des peuples. La République, on le voit bien, refuse cette vocation à la France.

La laïcité véritable n’est donc pas celle que la République impose. La laïcité républicaine est un carcan qui étouffe l’homme. Ainsi mal vécue elle se présente comme une pseudo religion qui place l’État au sommet : la République comme divinité à adorer, sa loi comme un absolu , son catéchisme obligatoire et ses « valeurs » dévoyées, car coupées de sa source véritable. G.K. Chesterton le montrait en ces termes : « Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules. » Seules car coupées de Dieu. La République ne s’occupe que des seuls besoins matériels. Toute transcendance est bannie. Mais nous le constatons tous les jours que Dieu fait, malgré le fait que nous rendions à César, et que nous rendions beaucoup et parfois au-delà de nos possibilité contributives, bien des carences existent que la République est incapable de combler : sécurité, santé, éducation, justice etc. La conception que la République a de la laïcité est fausse et ne conduit à rien. Elle n’a donc aucune valeur universelle. Car elle est coupée de sa vraie source : Dieu.

La laïcité est, au contraire, cet espace ouvert par le Christ dans lequel la liberté de l’homme s’ouvre à l’universel ; universel est très exactement la définition de catholique. Seule la laïcité promue par l’Église à la suite du Christ ; « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » est de nature à libérer l’homme et la femme de tout les prisons existentielles dans lesquelles la République a enfermé ses propres citoyens. Les Pharisiens eux-même en faisaient l’aveu au départ, avant de poser la question sur la légitimité fiscale : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. »

La Vérité nous rendra libre. La laïcité véritable est cet espace ouvert qui unit les réalités visibles et invisibles, le Ciel et la terre enfin réconciliés et qui poursuit un unique objectif servir la Gloire de Dieu pour le Salut des Hommes.

Jean-Noël LACOMBE

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5 commentaires

  1. Très intéressant et bien démontré! Mais attention à l’orthographe…

  2. Merci à Jean-Noël Lacombe pour ce très bel exposé, mais quel dommage qu’il soit ponctué d’assez nombreuses fautes d’orthographe. Je sais, certains me diront qu’il faut que je sois capable de dépasser cette constatation. Oui mais j’aime et respecte trop ma langue au point de ne pas souhaiter devenir indifférent au non respect de ses règles.
    Encore merci pour le fond…

  3. Sur le fond oui, belle démonstration pour le catho, ça se comprend; pour le citoyen lambda, ça peut se comprendre; pour l’élite maçonnique, ça s’apparenterait à du charabia. Cette élite honore Lucifer et c’est pour cela qu’elle déconstruit, ce n’est pas de la laïcité, c’est de la déconstruction, père-mère, homme-femme, adulte-enfant, patrie-multiculturalisme,….et ce, jusqu’au sacrifice de l’enfant, pédophilie, adrénochrome, ou de l’enfant à naitre, parce que ce sont des innocents qui sont si proches de Dieu par leur pureté.

    • Celui qui vous répond est l’auteur de l’article.
      Démontrer aux catholiques l’origine et la porté de la laïcité n’est pas superflue, car on constate qu’un certain nombre d’entre-eux ne savent plus où ils en sont de leur foi. Le relativiste gagne l’Eglise. L’hérésie est à sa porte.
      Pour les citoyens lambda, comme vous dites, qui sont les plus nombreux, ils peuvent comprendre quelque chose s’ils ont soif et faim d’autre chose que ce que le monde leur offre. La vérité triomphera, mais elle sera longue à être connue par un grand nombre. Ne désespérons pas.
      Enfin, concernant l’élite maçonnique, contrairement à ce que vous affirmez, le propos que j’ai tenu ne constitue pas, pour cette élite, un charabia. Les loges maçonniques, que je ne cherche à pas convertir en tant que telles, sont parfaitement informées et conscientes des dogmes et vérités dont l’Église catholique est dépositaire. La révolution de 1789, tout comme le communisme d’ailleurs, ont adopté les mêmes structures que l’Église : Une hiérarchie, un corpus, des règles, une croyance, etc. L’Être suprême ou le parti a remplacé Dieu. Mais, au sein même de ces sectes maçonniques, des conversions adviennent. Il ne faut pas désespérer là non plus.
      Je fais mien, en tout cas, de la belle formule de sainte Bernadette Soubirous : “Je ne suis pas chargé de vous le faire croire (apparitions de la Sainte Vierge), mais de vous le dire.”
      Continuons, sans nous lasser, à dire et à exprimer publiquement les merveilles de notre foi catholique.

  4. Bien d’accord avec vous : sachons affirmer notre foi catholique sinon ce sera l’islam et ses adeptes qui nous devancerons. Battons nous contre cette bien-pensance.

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