Après avoir rencontré pendant une vingtaine de minutes une délégation de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde, le premier ministre Manmohan Singh a sommé le gouvernement de l’Orissa de «faire restaurer immédiatement le calme». Les évêques lui ont demandé d’ouvrir eux-mêmes une enquête sur les graves violences qui ont éclaté le 23 août :
"Une enquête sur les faits est très importante pour effacer les accusations formulées à l’encontre des chrétiens de Kandhamal".
Cette demande d’enquête n’a cependant pas été acceptée par le premier ministre car «seul le gouvernement peut ouvrir une enquête officielle». 26 chrétiens ont été tués, six prêtres et une religieuse ont été attaqués, 50 églises et 5 couvents ont été vandalisés et 4 040 maisons de chrétiens détruites, sans parler de centaines de voitures incendiés… Le premier ministre indien a promis une aide aux familles sinistrées qui, avec des milliers d’autres chrétiens, sont toujours réfugiées dans les forêts de teck aux alentours des villages attaqués. Mgr Cheenath reproche à la police de ne rien faire.
Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, devrait se rendre prochainement en Inde.