"« Bonsoir, Didier Hamiche » : c’est par ces mots que David Pujadas me salua lors du petit tour des présentations des invités au débat suivant la diffusion du reportage « À l’extrême droite du père », sur un plateau de France 2 le samedi 10 avril dernier. Je précisais à David Pujadas, dans un demi-sourire, que mon prénom était « Daniel »… Avez-vous, hier au soir lors de la télédiffusion du reportage et du débat, entendu cette bévue de Pujadas ? Non ! Vos oreilles ne vous ont pas trompés et vous avez bien entendu Pujadas me saluer d’un « Bonsoir, Daniel Hamiche ». Ce qui veut dire que cette petite phrase a été ré-enregistrée postérieurement au 10 avril. Cela laisse quand même peser un soupçon sur les méthodes de ces journalistes : eux peuvent ré-enregistrer leurs textes et commentaires, mais vous, sur le plateau – soi-disant dans les conditions du direct – ne pouvez pas le faire, et ma demande officielle de disparaître de ce débat, au nom de mon droit à l’image et du fait que j’ai été trompé sur l’objet du débat, n’a pas été respectée. Deux poids, deux mesures.
Beaucoup plus grave que cette anecdote.
Le reportage que j’ai vu le samedi 10 avril n’est pas identique à celui que j’ai vu, ainsi que les téléspectateurs, hier au soir : une séquence en a été supprimée. Je me souviens parfaitement bien de la sortie détestable, supposée enregistrée dans les locaux de l’école Saint-Projet, d’un gamin, supposé être élève de cette école, en caméra et micro cachés. Le gamin disait en substance : « Première Guerre mondiale : zéro mort ; Deuxième Guerre mondiale : 6 millions de morts ; Troisième Guerre mondiale : 28 millions de morts ; comme ça il n’y aura plus de Juifs ». Je cite de mémoire et en substance. Cette séquence allait pourtant tout à fait dans le sens du reportage visant à faire avaler aux téléspectateurs de France 2, l’idée d’une école Saint-Projet couveuse d’antisémites, un « nid de fascistes » selon l’expression même du journaliste commentant le reportage…
Outre le fait que l’on peut s’interroger sur la déontologie journalistique qui fait débattre des invités sur un reportage qu’ils viennent de voir mais qui n’est pas le même que celui qui sera diffusé sur l’antenne, on est tout à fait fondé à se poser des questions sur la disparition de cette séquence. Aurait-elle donc disparu après que de nombreux parents d’élèves de l’école Saint-Projet eurent déposé plainte auprès du procureur de la République de Bordeaux, pour sollicitation à la commission d’un délit ? Les fameux « rushes” de l’enregistrement en continu par l’infiltré, prouveraient-ils cette « sollicitation » alléguée par les parents et leurs avocats, et cette séquence aurait-elle donc été gommée sciemment pour ne pas donner lieu à l’analyse des “rushes” la précédant, à l’occasion du procès qui s’annonce à Bordeaux ? Je n’en sais évidemment rien, et ce n’est là qu’une conjecture. Mais une chose est certaine : une séquence que j’ai vue et entendue le samedi 10 avril, n’a pas été reprise dans la télédiffusion du 27 avril au soir. Pourquoi ? Nous attendons la réponse des « Infiltrés »…"
Infiltrés : le “reportage” a bien été coupé
6 commentaires
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Spitfire
Est-ce vraiment surprenant ? rien de nouveau sous le soleil ! La méthode est connue et rodée…c’est l’avantage du “différé”.
Ethos
Avec le numérique, tous les montages sont possibles sans détection pour l’auditeur/téléspectateur hypnotisé, fût-il même informé de la technique en question, ce que les films sur pellicules ne permettaient pas, ni les bandes audio analogiques sur Nagra ou Stellavox, quoique, après une coupe, on pût ré-enregistrer…
Mais oui chers lecteurs, le bouchon était poussé trop trop loin pour ne pas risquer la condamnation que je souhaite pour ces coquineries lamentables.
bernard
ne serait il pas judicieux que les avocats des victimes de cet infâme maye exigent que sur les sites you tube ect… cette sal… de reportage soit effacée ? Ainsi la propagande connaitra à mon avis un échec cuisant.
GJ
A voir les échos qu’en fait la presse aujourd’hui, c’est à dire peanuts, ne serait-il pas opportun de laisser cette emission dans l’indifférence qu’elle mérite. Je crains qu’une trop forte réaction ne lui donne une notoriété qu’elle ne mérite pas et que cela se retourne une fois de plus contre l’Eglise.
thechouan
A France 2, on se croirait chez le Dr Goebbels, lui à l’époque ne faisait pas mieux… C’est bien simple, pour ce reportage, tous les tradi sont des néonazis qui ont un uniforme SS en dessous leur feste civile ^^ Ce reportage n’est qu’un tissu de mensonges…
aldebarande
Dies Irae répond:
http://www.dies-irae.fr/actualites-n147-autopsie-une-manipulation.html