Lu sur Fides :
"Parmi les victimes des inondations du Sindh (région du sud du Pakistan) se trouvent des familles chrétiennes et hindoues « dalits » considérées comme intouchables qui sont chassées des camps de réfugiés mis en place par le gouvernement et ne reçoivent pas d’aides humanitaires. C’est la plainte qui parvient à l’Agence Fides en provenance du Diocèse d’Hyderabad, confirmée par les Organisations non gouvernementales engagées dans le secteur de la solidarité. Des pluies torrentielles ont frappé la région du Sindh et se poursuivront au cours des prochains jours, causant d’importantes inondations. Sur 23 districts que compte la province, 22 sont fortement touchés et les victimes des inondations sont plus de 5 millions. […]
L’Eglise locale signale des cas de discrimination dans la distribution des aides alimentaires, une pratique odieuse déjà enregistrée au cours des inondations de 2010. Le Père Shukardin explique : « Cela a lieu pour des motifs religieux et d’appartenance aux castes. Ceux qui en sont victimes sont surtout les populations tribales qui habitent dans 8 des 16 Paroisses. Dans le district de Badin, à la frontière avec l’Inde, qui est habité par les tribus Parkari, un Curé m’a raconté que, dans les deux camps de réfugiés mis en place par le gouvernement, les chrétiens se sont vus repoussés sous prétexte que « les missionnaires occidentaux s’occupent de vous ». Outre la discrimination religieuse, ces populations sont considérées comme des « dalit », des intouchables (du fait de l’héritage du système indien avant la partition NDR) et donc chassés »."