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Culture de mort : Euthanasie

Inquiétude et colère des proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle

Inquiétude et colère des proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle

Communiqué du collectif Un gros risque en plus, réunissant des proches de personnes atteintes de déficience intellectuelle (vous pouvez toujours le soutenir – et c’est même plus utile que jamais avant la discussion au sénat – en signant ici):

Ce 27 mai, la proposition de loi dite par euphémisme « relative au droit à l’aide à mourir » a été votée en première lecture à l’Assemblée. Devant ce vote, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS, regroupant près de 4000 proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle, exprime sa colère et son inquiétude.

Sa colère car la loi, qui ouvre pourtant la voie à un basculement anthropologique majeur, a été débattue dans un hémicycle aux trois quarts vide. Plus inadmissible encore, les promoteurs du texte, la ministre Catherine Vautrin et le rapporteur général Olivier Falorni en tête, ont balayé nos interrogations avec un mépris insupportable.

Car, oui, nous conservons toutes nos inquiétudes pour nos proches. Pour évacuer la question de l’euthanasie des déficients intellectuels, deux arguments contradictoires ont été utilisés par les défenseurs de l’euthanasie – et cela contribue à aggraver encore notre inquiétude.

D’une part, on nous assure que les personnes souffrant de déficience intellectuelle ne sont pas concernées par le texte. Mais alors pourquoi refuser de le préciser clairement dans la loi ? Pourquoi rejeter pratiquement sans débat la dizaine d’amendements, venant de tous les bords de l’Assemblée, du PS au RN, en passant par LR et EPR (que leurs auteurs en soient tous chaleureusement remerciés !), qui visaient à le dire explicitement ? Au passage, nous relevons que les exemples étrangers ont été délibérément ignorés. Ainsi, aux Pays-Bas, des personnes ont été euthanasiées sur la seule base de leur déficience intellectuelle. Le glissement existe, documenté, réel. Cette loi n’en tire aucune leçon pour la France. Dans l’état actuel, le texte se contente d’invoquer une exigence de discernement, laissée à l’appréciation du médecin, sans cadre clair, ni procédure collégiale obligatoire, créant ainsi une incertitude éthique et juridique majeure, alors que le discernement est par nature difficile à établir dans ces situations.

D’autre part, on prétend, en sens inverse, qu’il serait discriminatoire de priver les personnes souffrant de déficience intellectuelle de ce nouveau « droit ». Or, comme le note à juste titre l’essayiste Alain Minc, ce « droit à mourir » va nécessairement se muer en « devoir de mourir », notamment pour les plus vulnérables. Cette inclusion à tout prix contredit la tradition du droit médical français fondée sur la précaution et la protection des personnes vulnérables. Elle revient à nier que certaines populations, par leur fragilité, requièrent des garde-fous renforcés, et non un alignement aveugle. Le refus d’exclure du champ d’application de la loi les personnes souffrant d’une déficience intellectuelle au nom d’un universalisme abstrait ignore une réalité pourtant bien connue : ces personnes ont un accès très inégal aux soins palliatifs, à l’accompagnement et à une expression libre de leur volonté. Leur souffrance est souvent mal évaluée, leur parole peu entendue, leur entourage insuffisamment mobilisé. Proposer la mort à des personnes que l’on n’a pas su soulager, accompagner ou écouter n’est pas un progrès, mais un échec collectif.

Nous appelons solennellement les sénateurs à s’opposer à cette société eugéniste que prépare la loi dans son état actuel. Nous appelons aussi les citoyens, et tout spécialement les soignants et les autorités morales de notre pays, à élever la voix : une société dans laquelle le plus faible serait poussé par la pression sociale à demander sa propre élimination serait une société invivable.

De son côté, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS poursuivra son engagement pour que toute personne soit regardée jusqu’au bout comme un être digne d’être protégé, accompagné, soigné – jamais comme une vie à écourter.

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3 commentaires

  1. Honte à Vautrin la mangeuse de lentilles, elle vendrait son âme pour un plat de lentilles c’est dire la colonne vertébrale de cette personne, elle est aussi droite que les chemins de l’Annapurna! quant au guignol socialop-nazi Falorni, un bien piètre zèbre, à éliminer tout de suite car ses facultés mentales sont déficientes

  2. Que ces nazis commencent par donner l’exemple car charité bien ordonnée commence par soi-même.

  3. De toutes façons, qu’espérer d’autre d’un (DES !) gouvernement qui mets l’avortement dans la Constitution… Cela va nous coûter très très cher ! Que le Bon Dieu nous épargne !

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